Titre : La Rançon du Roi
Scénaristes : Vincent Brugeas & Emmanuel Herzet
Dessinateur : Benoît Dellac
Coloriste : Denis Béchu
Éditeur : Le Lombard
Parution : Janvier 2021
Prix : 14,75€
Normandie, fin de l’automne de l’An de grâce 1192. Jean-Sans-Terre et son chien de guerre, Hugues de Morville, récupèrent dans le sang les lettres de l’Empereur destinées à l’Archevêque de Rouen et à celui de Durham, les seuls à pouvoir rassembler la rançon nécessaire à la libération du roi Richard, emprisonné par le Duc d’Autriche. Ainsi, il gagne le temps nécessaire pour finir la négociation avec Philippe Auguste et s’emparer de la régence. Sherwood. L’Esprit de la forêt et Marianne, une jeune châtelaine saxonne, viennent nouer une alliance avec Scarlett afin de voler le trésor que Jean-Sans-Terre a récupéré auprès des shérifs afin de le détourner et ainsi financer sa prise de pouvoir. En écoutant le plan proposé par Marianne, la vieille femme lui dévoile qu’elle connait l’identité de l’Esprit de la forêt, mis à l’épreuve au même moment par ses sept « enfants ». Il s’agit de William, shérif de Nottingham. L’alliance est conclue et les deux femmes restent seules dans la confidence. Cependant, le jour J, tout ne se passe vraiment comme prévu et William s’aperçoit qu’il sera très difficile de garder secret sa double identité.
Le postulat de base de cette série est audacieux. En effet, il fallait oser prétendre que Robin des Bois et le shérif de Nottingham ne faisaient qu’un ! C’est pourtant ce qu’ont décidé de faire Emmanuel Herzet (Alpha) et Vincent Brugeas (Ira Dei). Il faut avouer que cela fonctionne parfaitement bien. Les deux scénaristes arrivent à nous embarquer avec eux dans cette réinterprétation de la légende et nous font vivre un très bon moment d’aventure digne de celle-ci. La séquence qui se déroule dans la forêt de Sherwood est particulièrement bien écrite. En effet, les flashbacks qui entrecoupent les phases d’action de la mise à l’épreuve de William sont des plus judicieux. Mais surtout, sa mise en images et son découpage, proposés par Benoît Dellac (Sonora), sont très cinématographiques et offrent tout le dynamisme, l’énergie et la lisibilité nécessaires à ce type de scène. Le dessinateur réalise une très belle performance graphique qui confirme tout ce que laissait entrevoir la superbe couverture aussi percutante qu’une affiche de cinéma. Avec un petit côté Assassin’s Creed plutôt séduisant ! Saluons le travail de mise en couleurs de Denis Béchu (New York Cannibals) qui rehausse avec goût ce premier tome.
Une très bonne entame de série qui attise notre curiosité pour la suite !
Stéphane Girardot
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