Titre : Lola Montez
Scénariste : Jean-Pierre Pécau
Dessinateur : Benoît Dellac
Coloriste : Scarlett Smulkowski
Couverture : Nicolas Siner
Éditeur : Delcourt
Collection : Neopolis
Parution : Janvier 2018
Prix : 14,95€
Depuis son arrivée dans le Nouveau Monde pour assouvir sa vengeance, Maximilien Bonnot a fait bien du chemin. Mais il n’est toujours pas arrivé à trouver l’homme qu’il veut éliminer à tout prix. En attendant, il s’est fait une place parmi les « placers » et maintient l’ordre au sein des mines d’or californiennes détenues en majorité par des compatriotes français. Mieux, il est devenu l’homme de confiance du général de Freney, tout en étant l’amant de sa compagne, la sulfureuse danseuse exotique Lola Montez. Mais les temps changent vite et le Congrès souhaite que la Californie devienne un Etat américain. Chacun va devoir s’adapter à une politique menée à coups de canons…
« Tant que ces trois couleurs flotteront sur les placers de la Jacinthe River, vous serez protégés par ses lois. Nous allons construire une nouvelle république plus juste et plus égale. »
Sonora donne un sacré coup de neuf au western et à toutes les séries lorgnant vers le genre sans toujours pouvoir s’en déclarer. Si la série ne relate pas la conquête de l’ouest au sens propre ni les guerres indiennes, elle s’attache à l’histoire de la Californie et aux perpétuelles batailles entre Américains et Mexicains, dans lesquelles les autres nationalités se retrouvent mêlées. Jean-Pierre Pécau plonge donc ses personnages fictifs dans un contexte précis et réel qui montre la fièvre de l’or sous un jour rarement exposé. Si cet aspect culturel passionnant est très enrichissant pour les lecteurs les plus curieux, la quête personnelle de Max est elle aussi intéressante à suivre, tant les protagonistes secondaires se montrent bien campés et pas du tout lisses. Surement influencé par les plus grands noms de la bande dessinée qui se sont essayés au genre, Benoît Dellac signe une partition sans accroc. Portés par la colorisation experte de Scarlett Smulkowski, son trait précis, ses cadrages variés et ses compositions inspirées enrichissent profondément cette série formidable.
Un western plein de souffle et d’humanité dans un cadre en perpétuel mouvement.
Arnaud Gueury
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