
© 2019 Editions Soleil
Titre : La Colonne de fer
Scénariste : Christophe Bec
Dessinateur : Leno Carvalho
Coloristes : Vyacheslav Panarin & Massimo Travaglini
Couverture : Bastien Grivet
Éditeur : Soleil
Parution : Mai 2019
Prix : 15,95€
Depuis une Terre à bout de souffle qui ne pouvait plus accueillir l’humanité, la colonisation de l’univers s’est alors enclenchée pour trouver d’autres lieux propices à la survie. C’est ainsi que Titan est devenu parmi d’autres une planète d’asile où plusieurs générations se sont développées loin de leurs origines. Mais le jour où un signal étranger est découvert, c’est un nouveau cap qui est franchi. Car la communication, une fois décryptée, donne tous les renseignements pour construire de gigantesques vaisseaux, des simulateurs et les coordonnées de leur destination. Les autorités titaniennes, gardant le secret au maximum durant les préparatifs, sélectionnent les meilleurs candidats pour ce voyage vers l’inconnu…
« Les coordonnées de destination sont si éloignées! C’est tout bonnement inconcevable pour un esprit humain! Cette civilisation devrait avoir une avance de plusieurs centaines de millions d’années sur nous… voire des milliards! »
Et voilà, lire ce premier tome est le meilleur moyen de tomber dans le nouveau piège addictif concocté par le machiavélique Christophe Bec ! On ne peut qu’admirer la puissance de travail de cet auteur pas comme les autres, à l’oeuvre sur plusieurs séries de front, et pas des moindres. Prométhée, Olympus Mons, Carthago, Spider – en écartant volontairement des albums plus « légers » dans leur ton comme Bikini Atoll – sont autant de titres qui nécessitent une écriture fine, cohérente et précise tant les thématiques scientifiques se doivent d’être rigoureuses et documentées en plus d’être des divertissements de qualité. Cette fois encore, le scénariste brouille les pistes dans sa narration, charge aux lecteurs de remettre le puzzle dans l’ordre au fil des pages. Il en ressort donc une lecture intelligente et complexe sans être inintelligible, dont on a immédiatement envie de connaître la suite tant les recettes – secrets, révélations, cliffhanger, etc. – sont utilisées à la perfection. A ses côtés, Leno Carvalho est une vraie révélation. Le dessinateur brésilien débarque avec fracas sur la scène franco-belge, en faisant la démonstration d’un grand talent et son association avec Christophe Bec dans un tel registre est une réussite.
Une formidable série d’anticipation/science-fiction dont on semble effleurer seulement les larges possibilités.
Arnaud Gueury
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