Titre : Bikini Atoll 2 – Première partie
Scénariste : Christophe Bec
Dessinateur : Bernard Khattou
Éditeur : Glénat
Collection : Flesh & Bones
Parution : Juin 2018
Prix : 9,99€
Après un temps qui leur a paru interminable, Lysette et Alan pensent enfin quitter l’atoll de Bikini et le cauchemar qui les hantent depuis le massacre de leurs amis lorsqu’un yacht aborde enfin leur petite île isolée. Mais ses passagers, venus réaliser une campagne publicitaire avec plusieurs top-models, n’ont pas l’intention de repartir si vite. Plutôt incrédule face à l’histoire racontée par Lysette, l’équipe de tournage prend possession des lieux et entend finir le travail pour lequel beaucoup d’argent a été investi. Mais d’autres personnes moins bien intentionnées comptent aussi finir leur boulot…
« C’est marrant, comme parfois, on a toutes les difficultés du monde à se débarrasser d’une mauvaise sensation. Et vous avez ce sentiment qu’elle partira seulement lorsque ce que vous redoutez au plus profond de vous se sera réellement produit. »
Après le succès de Bikini Atoll, l’une des plus belles réussites de la collection Flesh & Bones et un slasher jubilatoire parfaitement assumé par ses auteurs, Christophe Bec et Bernard Khattou remettent le couvert pour une suite en deux parties qui lorgne une fois encore vers le cinéma de série B, voire Z. Le fait que cet album soit à suivre fait un peu traîner l’intrigue, l’action n’accélérant qu’en toute fin de tome quand on découvre un autre atoll totalement saccagé par les essais nucléaires américains. La lente présentation des nouveaux personnages, clairement présents pour être mieux découpés, étripés, explosés ou croqués les uns après les autres, aurait gagné à être raccourcie, mais le scénariste s’y connait pour créer des ambiances et cela fonctionne lorsqu’il fait planer le danger aperçu précédemment sans trop le montrer. On pourrait même noter un clin d’œil amusant du requin mutant qui hante Bikini vers les mégalodons de la série Carthago. Si la série fonctionne, c’est également grâce au trait réaliste du dessinateur, particulièrement habile et redoutable d’efficacité dans chaque scène, qu’elle expose les lieux, fabuleux de beauté et d’horreur à la fois, ou des moments bien gore qui secouent les tripes. Sans oublier une couverture qui ringardise toutes les affiches réalisées pour le cinéma ces dernières années.
Une suite au rythme très différent, qui assume totalement son aspect nanardisant.
Arnaud Gueury
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