Titre : Rabbit Hole
Scénaristes : Giles Daoust & Christophe Bec
Dessinateur : Stefano Raffaele
Coloriste : Marcelo Maiolo
Couverture : Pierre Loyvet
Éditeur : Soleil
Parution : Janvier 2019
Prix : 14,95€
Dans une ville de Detroit en pleine déliquescence, sa hiérarchie colle un nouveau partenaire au détective John Brandt, un flic usé et abrupt qui réserve un accueil plus que glacial à la jeune Charlie Bukowski. Pas très chaud pour former une recrue, Brandt est forcé de l’amener sur le terrain, où une nouvelle drogue, le Spider, fait des ravages. En intervenant trop tard sur une intervention, Charlie laisse un camé attaquer son partenaire, transporté à l’hôpital en mauvaise forme. Suspendue et démoralisée, elle entreprend alors d’enquêter seule sur le Spider, mais l’affaire tourne mal…
« Toutes mes félicitations! C’est votre première semaine et vous me coûtez mon meilleur détective. En plus, en plein merdier avec cette foutue Spider… »
Il y a beaucoup à dire – ou redire – sur cette nouvelle série qui s’annonçait pourtant intéressante, portée qui plus est par une couverture qui donne une leçon d’efficacité, de composition et de simplicité à tous les créateurs d’affiches de cinéma de ces dernières années. Mais le scénario de Christophe Bec, réalisé avec Giles Daoust dont c’est une idée originale, tombe tellement vite dans les poncifs et les aberrations qu’on n’a pas vraiment le temps de s’y plonger. Puisque tout se déroule trop vite, au-delà de personnages tous antipathiques auxquels on ne s’attache pas, les réactions ne collent pas et les effets horrifiques tombent eux aussi à plat. Dommage pour Stefano Raffaele qui livre des planches angoissantes à souhait, avec un soin particulier pour son héroïne. Malgré son talent, et celui incontestable de ses scénaristes, il est bien difficile de devenir accro.
Rien n’y fait, quelque chose ne prend pas avec ce début de série.
Arnaud Gueury
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