
© 2019 Le Lombard
Titre : Les Démons boursiers
Scénariste : Stephen Desberg
Dessinateur : Bernard Vrancken
Coloriste: Bérengère Marquebreucq
Éditeur : Le Lombard
Collection : Troisième Vague
Parution : Juin 2019
Prix : 12,45€
La situation est plus que tendue pour Larry B. Max qui est désormais aux mains du F.B.I. Ce qui lui fait d’ailleurs rater son rencart avec Sunset. Les agents fédéraux le cuisinent pour obtenir des aveux sur de nombreuses présomptions le concernant mais surtout l’accusent du meurtre de son père. Pure affabulation dans la mesure où Jason Wong est le coupable. Mais Kate Absynth, en tant qu’agent double de l’I.R.$ et de Carlyle Jakoff, brouille parfaitement les pistes. Cependant Maître Poulter, l’avocat de Larry, intervient très rapidement pour le faire libérer. Plus motivé que jamais afin d’accomplir sa mission, il a déjà un plan en tête où il ne perd pas l’argent sale de vue. Larry abat d’abord une de ses cartes secrètes : le dossier Warlord. Puis il déclenche une vague de licenciements au sein de la Channing Corporation afin de bousculer les marchés du travail et de la bourse. De fait, il déstabilise les seigneurs financiers, devenus de véritables démons boursiers, qui imposent un radicalisme sous couvert de protectionnisme économique. Entre-temps, le puissant banquier chinois Hang Wong fait les frais de cette hégémonie programmée alors qu’il vient officiellement déclarer la guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis.
Stephen Desberg (Shayne) écrit ici une fin de diptyque des plus diaboliques, basée sur des idées bien contemporaines qui font froid dans le dos : ultralibéralisme, suprématie de la race blanche, protectionnisme, etc. Le scénariste, en les poussant à l’extrême (pas tant que cela finalement !), plonge son héros dans une situation très délicate où il est coincé entre d’un côté son ancien service de l’I.R.$ et celui du F.B.I. et de l’autre la clique de Carlyle Jakoff. Sans oublier qu’il fait jouer un rôle d’électron libre dangereux à Kate Absynth. Un autre personnage féminin prend une place intéressante dans cette histoire : la peintre Sunset. Larry n’y est pas insensible mais leur relation n’est pour l’instant faite que de rendez-vous ratés. Qui sait ce que Stephen Desberg nous réserve en ce qui concerne la vie sentimentale du chevalier blanc de la finance ? Une relation réelle et stable pour une fois ? Quoi qu’il en soit, il nous tarde de connaitre la suite dont nous connaissons déjà le titre : La Chute des anges, premier tome du prochain cycle intitulé Le Sénateur. Si les écrits nous embarquent sans mal, la retranscription graphique qui en faites par Bernard Vrancken (H.Ell) est une nouvelle fois impeccable et parachève l’immersion dans l’univers. Les mises en scènes sont énergiques à souhait et magnifiquement rehaussées par la colorisation de Bérengère Marquebreucq (XIII Mystery).
Une série de la collection Troisième Vague qui ne déçoit jamais !
Stéphane Girardot
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