
© Dargaud 2018
Titre : Judith Warner
Scénariste : Jean Van Hamme
Dessinateur : Olivier Grenson
Coloriste : Bérengère Marquebreucq
Éditeur : Dargaud
Parution : Octobre 2018
Prix : 12€
La sulfureuse Judith Warner a souhaité tirer un trait sur son passé en ouvrant une pharmacie homéopathique à Santa Barbara. Solitaire mais heureuse, sa nouvelle vie est chamboulée quand débarque une jeune locataire semblant cacher un lourd secret. Très rapidement, les autorités vont se mettre à la recherche de la voyageuse, connue jusqu’alors sous le nom de Jessica Martin et Judith va découvrir le lien qui les unit de loin dans la conspiration des XIII. Poursuivie par Danny Finkelstein, un journaliste voulant éclaircir la mort de son frère, et ses anciens employeurs, Jessica va entraîner Judith dans sa cavale…
« Ce petit Finkelstein aurait donc retrouvé la trace de Diane qu’il cherchait sur les réseaux sociaux depuis des mois. En fait, je l’avais laissé faire le travail à notre place. Parce que nous la recherchons aussi, mais pas officiellement. »
Le retour de Jean Van Hamme sur une de ses séries cultes a été un événement très commenté, et ceux à qui cet album ne plaira pas pourront ironiser sur le fait qu’il aurait dû continuer de profiter d’une retraite bien méritée. Il faut en effet reconnaître que ce n’est pas son meilleur ouvrage, la faute à une intrigue alambiquée artificiellement (toute l’histoire autour de l’agent de la mairie gentiment humilié par Jessica est totalement superflue), à un personnage central sans moelle (dont l’idylle est aussi racoleuse que peu crédible) et même à un titre trompeur (Jessica y est bien plus importante et centrale dans le récit que Judith). Heureusement, le scénario reste fluide et lisible, mais c’est bien le dessin qui lui donne un intérêt. Olivier Grenson, qui aurait mérité mieux, livre une prestation à la hauteur de son immense talent et sa participation à la saga est particulièrement réussie. Loin du cadre plus ésotérique et européen de Niklos Koda ou du réalisme de séries plus personnelles, l’artiste belge excelle à retranscrire l’ambiance de la Californie. Sans oublier Bérengère Marquebreucq et sa science des couleurs et d’une série qu’elle marque de son empreinte.
Un tome très décevant dans son intrigue et ses personnages, mais un régal pour les yeux.
Arnaud Gueury
Réagissez !
Pas de réponses à “XIII Mystery #13”