
© 2015 Le Lombard
Titre : La nuit, royaume des assassins
Scénariste : Stephen Desberg
Dessinateur : Bernard Vrancken
Coloriste : MiKl
Éditeur : Le Lombard
Parution : Mars 2015
Prix : 14,45€
Harmond Ellmander, appelé H.ELL depuis qu’il est au donjon, pense avoir mené à bien sa première enquête en éliminant la créature qui sévissait dans la cité. Du moins, il en était convaincu jusqu’à ce que Teroueg lui demande de venir à la morgue pour lui faire part des ses conclusions sur le corps de la bête multiforme. En effet, ce dernier a établi qu’elle n’avait pas mangé toutes les victimes des meurtres de ces derniers jours. Ce qui implique qu’elle chassait pour nourrir ses progénitures ou bien une bête encore plus puissante. De plus, une drogue, le poison bleu, fait son apparition dans certains quartiers du port. Ce qui exacerbe le sentiment de peur des habitants de la ville. Dans ce contexte et toujours séparé de sa femme Erline de Gisey et de ses deux enfants, l’ancien chevalier doit continuer son enquête. Bien loin de tout ce qui s’ourdit au château, H.ELL trouve une aide providentielle auprès de Nayade et d’Hanova, deux femmes bien étranges. Plus que jamais les apparences sont trompeuses car le mal n’a pas forcément le visage auquel on s’attend !
Stephen Desberg (Golden Dogs) développe une suite très intéressante dans ce deuxième tome de H.ELL. Les personnages de cette série à la croisée du thriller fantastique et de la fantasy médiévale sont très travaillés. Ils ne sont ni tout blanc, ni tout noir à l’instar du héros, ancien chevalier, qui est en fait devenu un initié en faisant l’amour avec une sorcière étant jeune. Un détail qui n’échappe pas à Nayade qui est loin d’être en reste en ce qui concerne le côté à la fois mystérieux et fantastique de sa personnalité. Des aspérités dans le profil de chacun que le scénariste prend plaisir à dévoiler de manière parcimonieuse. De même qu’il le fait avec les réels objectifs de certains protagonistes rendant ainsi l’intrigue toujours plus intéressante et prenante. Une histoire où le graphisme stylé de Bernard Vrancken (I.R.$) nous plonge aisément dans les atmosphères intrigantes voire effrayantes du récit où les bêtes ont parfois des visages d’anges. En cela, le travail de MiKl à la couleur, via une palette chromatique assez sombre, est essentiel et très réussi. Le coloriste parachève avec brio les intentions voulues par les créateurs de cet enfer dans lequel évoluent les personnages.
Une suite qui tient toutes ses promesses !
Stéphane Girardot
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