- Titre(s) : La Vengeance de Bahamuth
- Scénariste(s) : Tristan Roulot
- Dessinateur(s) : Mateo Guerrero
- Coloriste(s) : Amparo Crespo Cardenete
- Editeur(s) : Le Lombard
- Parution : Juin 2024
- Prix : 11,95 €
- EAN : 9782808210928
Grâce à Ziusudra, Marie, Miléva, Théo, Léo et Nicolas sont arrivés à Uru, la cité des dieux, où ils sont présentés au dieu gardien Zaos. En présence du prêtre-roi Sargon, d’Ibis et Adéna, les enfants racontent leur histoire et évoquent l’attaque du monstre ailé à tête de serpent dont ils ont été victimes, un fait qui interpelle les dieux car ils pensent qu’il s’agit de Bahamuth revenu d’entre les morts pour se venger. Ailleurs dans l’espace et le temps, le mange-temps s’éveille dans un lieu inconnu et fait connaissance avec la race primitive qui occupe les lieux. Un fait est sûr, le temps presse pour les jeunes héros. En effet, ils doivent retrouver sans tarder le fragment volé de l’artefact après lequel ils courent depuis un moment. Pour cela, ils suivent Ziusudra car elle en connaît la légende. La jeune fille les mène là où se trouvent toutes les tablettes de pierre retraçant leur histoire et par la même, là où est relaté le récit évoquant une pierre bleue comme celle qu’ils recherchent. Alors qu’ils tiennent une piste, Ibis rentre blessé de sa mission de reconnaissance et annonce l’attaque imminente de Bahamut, qui vient chercher une pierre lui permettant de sauver sa sœur jumelle Léviathan.
La fin est très très proche. Selon les dires de Tristan Roulot (Goblin’s), les révélations finales sont prévues pour le cinquième et dernier tome de La Forêt du temps. S’il est certain que le mange-temps est Nicolas et que la voleuse n’est autre que Marie, il manque encore quelques éléments pour compléter le puzzle temporel créé par le scénariste. Les lecteurs attentifs peuvent malgré tout se laisser aller à quelques projections sur la base d’indices laissés de-ci de-là mais bien malin est celui ou celle qui, dès cet opus, aura le fin mot de l’histoire. Grâce aux divers déplacements de ses personnages dans l’espace-temps, l’auteur réécrit intelligemment l’Histoire de l’humanité en utilisant/fusionnant plusieurs croyances, une démarche syncrétique dont le résultat est des plus efficaces. Tristan Roulot s’en donne à cœur joie pour brouiller les pistes et il le fait avec brio et cohérence. L’interprétation graphique de ce quatrième opus réalisée par Mateo Guerrero (Jakob Kayne) est probablement une des plus réussies de la série. Loin de dénigrer les prestations précédentes, force est de constater qu’il y a ce petit truc en plus, ce supplément d’âme qui la rend encore plus forte. Le trait du dessinateur ibérique est toujours aussi percutant, tout comme le chara design des titans (Bahamuth et Léviathan). Mention spéciale pour la séquence dont est tirée la couverture qui présente des points de vue et une mise en scène dynamiques. N’oublions pas de saluer le travail impeccable d’Amparo Crespo Cardenete (Patriarchy) aux couleurs.
Un épisode particulièrement réussi qui fait poindre une grande impatience chez tous les lecteurs de 7 à 77 ans !
Stéphane Girardot
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