Titre : La Selkie
Scénariste : Yann
Dessinateur : Fred Vignaux
Coloriste : Gaétan Georges
Éditeur : Le Lombard
Parution : Novembre 2020
Prix : 12,45€
La jeune Kyrstell accoure auprès de Thorgal, Aaricia et Jolan avec Yasmina la guenon de Louve dans ses bras, qui est dans un piteux état, en leur annonçant que son amie n’est pas venue pêcher les écrevisses avec elle comme elle le lui avait promis. Thorgal et Jolan se rendent derechef à l’embarcadère où l’animal a été trouvé. Ils apprennent rapidement de la bouche de pêcheurs que Louve est montée dans le Knörr de marchands de peaux de phoques et n’en est pas redescendue. Le Sturböndi de la guilde des commerçants leur fournit le nom du maître d’équipage du navire de commerce føroyen, Grimur, dont le port d’attache est sur l’île Kalsoy. L’enfant des étoiles ne voit qu’une raison pour laquelle sa fille a été enlevée et il est inquiet. Père et fils, accompagnés de Finnbjørn et Yasmina, partent pour l’archipel afin de la libérer. Sur place, les vikings doivent faire face au Sysselman de Kalsoy, un tyran qui terrorise toutes les îles føroyar et dont Grimur est l’homme de main, ainsi qu’à la malédiction de Kópakonan la Selkie. Est-ce là une nouvelle épreuve des dieux ?
Après le succès incontesté de L’Ermite de Skellingar, Yann (Odilon Verjus) nous embarque dans un récit en un volume où le Thorgal que nous aimons et chérissons est bien présent. Le scénariste se sert habilement de l’enlèvement de Louve pour nous emmener dans les îles Féroé et utiliser la légende de Kópakonan (la femme du phoque), l’un des contes des plus populaires dans l’archipel. L’ensemble des éléments développés autour de ces deux axes rend l’histoire d’une part très prenante, car elle ne manque pas de rebondissements et d’émotions, et d’autre part très intéressante et instructive, où l’équilibre entre la noirceur de l’âme et la lumière de la magie est parfaite. De fait, on ne s’ennuie pas, d’autant plus que les dieux interviennent selon leur préférence comme cela était déjà le cas dans le tome précédent. Ainsi, la déesse Frigg, grimée en vieille femme, et ses chats ailés aident le viking et son fils alors qu’Odin, via ses corbeaux noirs Huginn et Muninn, essaye de les éliminer. De plus, la dernière séquence ouvre une perspective attrayante. Frédéric Vignaux, adoubé par Grzegorz Rosinski, réalise une prestation graphique qui répond non seulement aux attentes du Maître mais également à celles des lecteurs historiques de la série. Le trait du dessinateur fait une nouvelle fois merveille et conforte notre communion avec le héros légendaire et sa famille, bien aidé en cela par la mise en couleurs chatoyante de Gaétan Georges qui dégage de très belles et saisissantes ambiances.
Un album particulièrement réussi.
Stéphane Girardot
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