
© 2019 Le Lombard
Titre : À l’ombre du Panama
Scénariste : Matz
Scénariste – Dessinateur : Philippe Xavier
Coloriste : Jérôme Maffre
Éditeur : Le Lombard
Parution : Septembre 2019
Prix : 14,45€
Lassés de manger du poisson et à court d’eau potable, John Cruz, alias Tango, et Mario Borgès décident de quitter les îles Grenadines pour se ravitailler. Direction Curaçao ! Sur place, ils font la connaissance d’un citoyen français, Charles Muller, qui leur conseille une bonne adresse pour manger de la viande. Un gars plutôt sympa ! Le lendemain, les deux compères reprennent la mer et mettent le cap sur Panama. Après quelques heures de navigation, Mario découvre que leur ami de la veille s’est embarqué sans autorisation sur leur voilier. Pourquoi se cacher et fuir ainsi ? Si Tango est prêt à l’aider, Mario, quant à lui, est plus méfiant. Déformation professionnelle ! Et il s’avère qu’il a raison car Charles Muller est un homme d’affaires en fuite et en relation avec des personnes peu recommandables. Et voilà, c’est le retour des emmerdes pour le duo. Pire, un membre de la D.E.A., qui surveille le Français depuis un moment, semble bien connaitre John.
Ce troisième tome de Tango est d’une efficacité scénaristique redoutable. Matz (Transperceneige – Extinctions) et Philippe Xavier (Hyver 1709) mettent à nouveau le duo, composé par John et Mario, dans une embrouille qui ne les concerne – de prime abord – pas directement. Ici, c’est Charles Muller qui est doublement recherché. D’une part d’anciens « collaborateurs » veulent lui faire la peau et d’autre part les forces de l’ordre le traquent. Cependant, les auteurs trouvent à chaque fois le petit truc qui rend les choses encore plus compliquées pour l’ancienne « mule » en cavale. L’apparition de l’agent de la D.E.A. Tom Reyes en rajoute une couche. Ce qui donne lieu à deux flashbacks qui éclairent de manière significative le passé de Tango. Un nouvel épisode qui ne manque pas de rythme, ni d’action et encore moins de coups de théâtre. Et ce, jusqu’à la fin ! Philippe Xavier excelle dans la mise en images de cette aventure panaméenne. Finesse du trait, dynamisme du découpage et illustrations pleine page confèrent à la prestation graphique une très belle qualité. En ce qui concerne la colorisation, Jean-Jacques Chagnaud a laissé sa place à Jérôme Maffre (Les Vieux fourneaux), un changement qui se ressent en comparaison des tomes précédents et qui gêne un tantinet. À vous de vous faire une idée !
Une aventure rondement menée où le seul petit bémol viendrait de la mise en couleurs.
Stéphane Girardot
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