
© 2018 Le Lombard
Titre : Livre 2
Scénariste : Vincent Brugeas
Dessinateur : Thomas Legrain
Coloristes : Elvire De Cock & Merete Jepsen
Éditeur : Le Lombard
Parution : Septembre 2018
Prix : 14,45€
Décembre 1941. Même si les résultats des différents groupes du L Detachment ne sont pas identiques, le SAS marque des points auprès de l’État-Major en faisant subir des pertes matérielles et humaines conséquentes à l’Afrikakorps du Generalfeldmarschall Erwin Rommel, le « Renard du désert ». Et si le nombre d’avions cloués au sol par les hommes de « Paddy » est largement supérieur aux autres sections, ce culotté de Bill Fraser n’est pas loin derrière. Le Lieutenant Lewes et le Capitaine Sterling, quant à eux, ont un peu moins de chance lors de leurs opérations derrière les lignes ennemies. Pour tous, la plus grande menace vient paradoxalement du ciel mais ces têtes brûlées ont un atout qui leur permet de limiter les dégâts. En effet, elles peuvent compter sur les hommes d’expérience à la grande fiabilité du L.R.D.G. (Long Range Desert Group) pour les aider. Ainsi petit à petit, le SAS gagne le droit d’avoir son propre insigne et sa devise « Qui ose gagne » s’impose à tous. Cependant, le sang coule dans ses rangs et certaines pertes sont plus dures à accepter que d’autres. Et chacun gère cela à sa manière.
Vincent Brugeas (Ira Dei) poursuit habilement le développement de L’Histoire vraie du SAS. En effet, le scénariste continue de mettre en avant le côté émotionnel généré par toutes les situations clés vécues par les hommes du L Detachment, une bande de copains avides d’action et souvent inconscients du danger, plutôt qu’un déroulé de date en date. Et il y en a eu bon nombre, qu’elles soient couronnées de succès ou pas. Cette approche fonctionne parfaitement bien. D’ailleurs à un moment donné de l’album, le récit du narrateur, le Lieutenant John « Jock » Steel Lewes, prend une autre dimension pour des raisons que vous découvrirez par vous-même. Une manière de raconter les choses qui touchent, immergent le lecteur en terrain ennemi et provoquent un attachement profond à ces hommes qui avaient de sacrés caractères. Si la partition est très bien écrite, l’interprétation graphique en est somptueuse. Thomas Legrain (Sisco) distille un dessin réaliste d’une très grande qualité comme il sait si bien nous le proposer. Le trait est net, énergique et les cadrages sont dynamiques à souhait. À l’instar du premier tome, Elvire De Cock (Fédération), assistée par Merete Jepsen, magnifie cette prestation de manière époustouflante. Les pages 20 et 21, entre autres, sont littéralement à tomber en regard de l’ambiance dégagée.
Une suite à la hauteur des attentes où le trio d’auteurs fait une nouvelle fois très forte impression.
Stéphane Girardot
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