
© 2022 Le Lombard
Titre : La Traque
Scénaristes : Vincent Brugeas & Emmanuel Herzet
Dessinateur : Benoît Dellac
Coloriste : Denis Béchu
Éditeur : Le Lombard
Parution : Janvier 2022
Prix : 14,75€
Jean-Sans-Terre est furieux contre le régent du royaume d’Angleterre dont l’allégeance ne va qu’à son frère Richard et qui, de surcroît, ne fait rien à l’encontre du shérif de Nottingham. Il s’en prend également à son âme damnée, Hugues de Morville, qui est là et reste silencieux. Cependant, ce dernier lâche un nom : William Langland, le secrétaire personnel du régent. Il lui apprend que le chanoine n’est autre que l’oncle maternel de William de Wendeval, le shérif de Nottingham, et qu’ils échangeaient des messages par l’intermédiaire d’un pigeon nommé Tuck. Ils décident alors de faire d’une pierre deux coups. En éliminant le chanoine, ils privent le régent de son principal collaborateur et le shérif de son protecteur et espion à la cour. La traque est lancée. Heureusement, William Langland a une longueur d’avance et fuit en disant partir en mission à la cour du roi de France. Perspicace, Hugues de Morville ne mord pas à l’hameçon et pense qu’il va se réfugier chez son neveu. Pendant ce temps, les activités de la capuche continuent dans la forêt de Sherwood et il semble qu’elle soit inéluctablement le lieu du dénouement de cette poursuite.
Emmanuel Herzet (Alpha) et Vincent Brugeas (Ira Dei) continuent de nous surprendre avec ce deuxième tome de Nottingham. Les scénaristes construisent à leur sauce et petit à petit les compagnons de Robin des Bois – nom qui n’est pas encore cité pour l’instant puisqu’on ne parle que de la “Capuche” ou de “l’Esprit de la forêt” – avec ce nouvel épisode bourré d’action et riche en rebondissements. Ainsi, à travers la traque dont est victime William Langland et les événements de la forêt de Sherwood, apparaissent de façon très originale Frère Tuck et Petit Jean. Bien sûr, le shérif de Nottingham et Lady Marianne sont bien présents mais les auteurs les ont positionnés dans une relation tendue qui rend la situation un peu plus complexe. Force est de constater que la série mêle habilement la documentation historique et la fiction qui réécrit la légende du “Prince des voleurs”. Pour l’instant, l’ensemble tient parfaitement la route. Une manne pour Benoît Dellac qui réalise une prestation graphique de très grande qualité. Le dessinateur propose une mise en images des plus dynamiques que Denis Béchu (Nautilus) exacerbe avec une sensibilité chromatique au diapason des ambiances.
Un excellent second tome qui confirme la qualité de la série.
Stéphane Girardot
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Une réponse to “Nottingham #2”
25 novembre 2022
Alpha #17 (Emmanuel Herzet, Alain Queireix & Didier Ray) - Le Lombard[…] et la Russie se poursuit à quelques encablures de la frontière européenne, Emmanuel Herzet (Nottingham) rappelle à nos mémoires celle qui a eu cours pendant dix ans, de 1991 à 2001, sur les […]