Titre : Sherpa
Scénariste : Emmanuel Herzet
Dessinateur : Alain Queireix
Coloriste : Didier Ray
Éditeur : Le Lombard
Collection : Troisième Vague
Parution : Novembre 2021
Prix : 12,45€
Dwight Delano Tyler fait désormais partie des “roadies” de la CIA, chargés de missions secrètes à haut risque. C’est ainsi que l’ex-agent Alpha, en compagnie de son responsable Cesare Tosca et de sa partenaire Sybil Pearsons, se retrouve à Hong Kong afin d’exfiltrer via le consulat un lanceur d’alerte chinois. Zhang Yuan n’a qu’une exigence : que sa fille Meï fasse partie du voyage. Au moment de la récupérer, Tyler comprend très rapidement, en regard de l’embuscade dont il se sort in extremis avec son “colis”, qu’ils étaient bel et bien attendus et qu’Irène Keller n’a pas dit toute la vérité sur l’identité de Yuan. En effet, il est en réalité un “éventail de papier blanc”, c’est-à-dire le comptable en chef de deux triades chinoises, les “Trois bambous” et le “Singe noir”, associées depuis peu pour étendre leur business à l’échelle internationale. Le degré de dangerosité de l’opération monte d’un cran. Sans compter que le Guoanbu, le ministère de la sécurité de l’état, semble être de la partie.
Après avoir fait réintégrer Tyler à la C.I.A. en tant que “roady” dans le précédent opus, Emmanuel Herzet (Nottingham) le replonge dans une nouvelle intrigue géopolitique, cette fois-ci à Hong Kong, où les rebondissements et les coups de théâtre ne manquent pas. Dans ce scénario parfaitement huilé et bien ficelé pour une aventure qui va à cent à l’heure, l’auteur glisse au lecteur quelques notions très utiles et instructives sur le fonctionnement des triades. Ce n’est pas une surprise si cet album sent une nouvelle fois la poudre et le sang versé. Notez que l’idylle de Tyler avec sa coéquipière se poursuit et semble convenir à tout le monde, y compris Cesare Tosca et Irène Keller. Graphiquement, la mise en images réaliste d’Alain Queireix (Alpha : Premières armes) fait son effet. Le trait dynamique du dessinateur est adéquation totale avec les scènes musclées mais sait se faire doux pour représenter les personnages féminins. Saluons le travail de Didier Ray (Marseille – Et la peste débarqua) à la couleur qui rehausse l’ensemble avec goût.
Un épisode musclé, très divertissant et instructif.
Stéphane Girardot
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2 Responses à “Alpha #16”