
© 2018 Le Lombard
Titre : À l’heure où les hyènes vont boire
Scénariste : Emmanuel Herzet
Dessinateur : Alain Queireix
Coloriste : Didier Ray
Éditeur : Le Lombard
Collection : Troisième Vague
Parution : Mai 2018
Prix : 12,45€
Après s’être chargé des deux anciens généraux russes fournisseurs d’armes pour le réseau Hyena, Dwight Tyler est « engagé » par Stephen Eastman, afin de canaliser ses agissements qui font trop de vague en hauts lieux, et se voit obligé de collaborer avec Payton, l’ancien bras droit du Révérend Hawtrey, qui lui n’hésite pas à balancer ses ex-alliés. De plus, cela fait quinze jours qu’ils sont cloitrés dans une planque luxueuse aux abords de Los Angeles sans avoir l’aval de Breswick et sans que rien ne se passe. Ce qui agace fortement Alpha. Le petit exposé sur les quatre cadres de Hyena restant à neutraliser ne le calme pas plus que cela. Il a du mal à se plier aux règles que veut lui imposer Eastman sous couvert de la C.I.A. qui, dans le même temps, perd simultanément le contact avec toutes ses équipes de surveillance en charge des membres de l’organisation criminelle. Huckstepp est nerveux et met la pression à Breswick. Mais ce dernier entrevoit une solution. Un plan qui débute par la pseudo arrestation d’Alpha et se poursuit à Vernazza, un des villages des « Cinque Terre » en Italie, pour finir en Tanzanie… à l’heure où les hyènes vont boire !
En regard du tome précédent, nous attendions une suite pleine de rebondissements. Et nous ne sommes pas déçu car Emmanuel Herzet (Les prométhéens) impose de nombreuses épreuves à Dwight Tyler, désormais Alpha, au cours de son apprentissage du métier d’agent secret. Le scénariste lui fait notamment prendre conscience, et à nous aussi par la même occasion, que les raisons d’États n’ont que peu de considération pour l’éthique, le droit et l’humanité. Ce qui est plutôt dur à encaisser. Le récit va à cent à l’heure, est truffé de coups de théâtre jusqu’à la dernière page et bouscule tout le monde autant qu’il pique l’intérêt avec ce cartel de criminels qu’est Hyena. Il y a juste un petit détail qui nous a gênés : Un dialogue entre Alpha et Eastman quasi identique à celui présent lors de leur seconde rencontre à Nice dans Matriochkas. Une redondance qui ne nuit cependant en rien à la qualité globale de l’album. Alain Queireix (Miss Octobre), malgré une gent féminine moins présente au premier plan dans cet opus, réalise une prestation graphique – dans le style très réaliste qu’il a l’habitude de nous servir – des plus efficaces. Un trait élégant sur lequel Didier Ray (Les zèles de la RAF) pose les couleurs avec une belle sensibilité, notamment dans la séquence africaine.
Un bon moment de lecture !
Stéphane Girardot
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4 Responses to “Alpha : Premières Armes #5”
27 octobre 2020
Alpha #15 - La Ribambulle[…] au fur et à mesure. Le récit est prenant, agréable à lire et illustré par André Queireix (Alpha : Premières armes) qui est également resté à la barre de la série à l’instar du scénariste. Le trait […]
3 novembre 2020
Bruno Brazil (Les Nouvelles Aventures de) #1 - La Ribambulle[…] une belle et convaincante retranscription graphique que la palette chromatique de Didier Ray (Alpha : Premières Armes) rehausse de la plus belle des manières. L’auteur tient bien les personnages et apporte sa […]
18 novembre 2021
Alpha #16 (Herzet, Queireix & Ray) - Le Lombard[…] Cesare Tosca et Irène Keller. Graphiquement, la mise en images réaliste d’Alain Queireix (Alpha : Premières armes) fait son effet. Le trait dynamique du dessinateur est adéquation totale avec les scènes […]
25 novembre 2022
Alpha #17 (Emmanuel Herzet, Alain Queireix & Didier Ray) - Le Lombard[…] parfaitement documenté, est fourni en protagonistes et bien huilé, ce qu’Alain Queireix (Alpha : Premières Armes) illustre avec un soin toujours aussi particulier et beaucoup de dynamisme. Le trait réaliste du […]