Titre : Un amour de panthère
Scénariste : Stephen Desberg
Dessinateur – Coloriste : Henri Reculé
Coloriste : Kattrin
Éditeur : Le Lombard
Parution : Juin 2019
Prix : 13,99€
Jack Wolfgang passe le plus doux des Noël en amoureux avec Antoinette Lavaux à Cracovie. Cependant, le charme du moment est vite brisé lorsque le brillant critique gastronomique et vif agent de la C.I.A. s’aperçoit que sa douce et sensuelle panthère quitte discrètement la chambre en plein milieu de la nuit. Il ne voulait pas se l’avouer mais, avec le meurtre de Tomasz Wabik, le plus puissant des industriels polonais, il a la preuve définitive qu’elle n’est pas enquêtrice à la brigade des stups mais bien une tueuse professionnelle à la solde d’une organisation qui loue ses services. Il la laisse fuir et la protège une dernière fois mais désormais tout est fini entre eux. La priorité de la C.I.A. n’étant pas le meurtre de Wabik, Jack Wolfgang est envoyé au Caire pour une affaire de chien écrasé. À peine arrivé sur place, les ennuis commencent. Après une poursuite en taxi et un tour par la morgue de la ville, Jack se retrouve – tenu en joug – face à un mystérieux tigre qui, coïncidence, lui révèle qu’il brigue la succession de Tomasz Wabik à la tête de leur groupe secret. Un passage de flambeau qui doit avoir lieu à Londres avec l’un des trois prétendants : un lama aux activités louches d’import-export, Porto Mirandez, un humain, le galeriste de San Diego Todd Pleasant et… un tigre, le célèbre romancier Cyrus Waingunga.
De Cracovie à Londres, en passant par Hollywood, Rio de Janeiro, Le Caire ou encore San Diego, Stephen Desberg (Shayne) nous fait voyager pour vivre cette dernière enquête (?) ultra bien ficelée de Jack Wolfgang. Le maître ès thriller y intègre de nombreux éléments de manière à ce que l’intrigue soit claire – tout en dévoilant les tenants et les aboutissants au fur et à mesure – et la lecture des plus fluides. Il y a bien sûr de l’action, des personnages hauts en couleur et parfaitement caractérisés, de la romance avec l’histoire d’amour chaotique de Jack et Antoinette ou encore sa rencontre avec la jolie chienne brésilienne Rebecca Tostao. Et il y a surtout la géniale idée qui est à la base de l’existence de l’organisation secrète de Tomasz Wabik : domestiquer les animaux. Car, rappelons-le, dans Jack Wolfgang – grâce aux musiciens de Brême – les animaux jouissent d’une charte d’autonomie et de liberté envers l’homme qui fait qu’ils n’ont jamais été domestiqués ou chassés par celui-ci. Inutile de vous précisez que cet album se dévore littéralement ! D’autant plus que la performance graphique d’Henri Reculé (Les Mille et autres nuits) est une nouvelle fois exceptionnelle. Le protagonistes anthropomorphiques sont superbement maîtrisés, les décors très réussis et les mises en scène d’une redoutable efficacité. La colorisation à quatre mains, pilotée par le dessinateur et Kattrin (Miss Octobre), parachève de très belle manière l’immersion dans l’univers de l’agent de la C.I.A..
Un thriller parfait qui donne envie de retrouver Jack Wolfgang sous peu. Ce souhait sera-t-il exaucé ? Un jour peut-être !
Stéphane Girardot
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