
© 2015 Le Lombard
Titre : Un flic et un homme
Scénariste : Stephen Desberg
Dessinateur : Alain Queireix
Coloriste : Kattrin
Éditeur : Le Lombard
Collection : Troisième Vague
Parution : Juin 2015
Prix : 12€
Mars 1963, Université de l’U.C.L.A. à Los Angeles. Ariel Samson est sur le point d’arrêter Viktor Scott mais Clegg Jordan intervient discrètement pour lui donner une porte de sortie. Cependant, il est surtout là pour mettre les menottes à son pire ennemi – Samson – pour le meurtre de sa femme. Flashback. Clegg Jordan a réussi son pari. Il a arrêté le tueur de Miss dans le délai qu’il avait annoncé publiquement devant la presse. Mais son conflit avec Ariel Samson est de plus en plus tendu. Les deux flics de Los Angeles se haïssent plus que jamais. Et lorsque la femme de Jordan est retrouvée morte, tout accuse Samson avec lequel elle avait eu une liaison. De son côté, Viktor Scott est désormais sous la protection de Jordan qui en est éperdument amoureux. Ceci dit, elle n’a pas cessé pour autant ses activités nocturnes de voleuse d’objet d’Art. En ce qui la concerne, elle n’est pas certaine de ses sentiments envers celui qui lui a sauvé la vie. Elle a des doutes et se pose beaucoup de questions. Elle se lance alors dans une enquête pour savoir qui est réellement le flic qui l’aime.
Ce dernier album de Miss Octobre porte une mention bien à propos sur la couverture. «Because, it’s really the Last night» pour certains personnages. Et si vous avez un doute, la couverture vous l’ôtera eu égard au fait qu’elle est bien plus noire et énigmatique que les trois précédentes si colorées. Stephen Desberg (Les mille et autres nuits) commence l’histoire de manière à répondre à la première séquence du premier tome où Viktor était dans une situation délicate. La boucle est ainsi bouclée. Cela permet au scénariste de développer l’opposition entre les deux policiers de L.A., se vouant désormais une haine viscérale, ainsi que la relation amoureuse naissante entre Viktor et Clegg. De fait, cet opus est vraiment à part dans la série car il constitue un long épilogue très détaché des trois autres. Cependant, il ne peut pas être lu indépendamment. Le rythme narratif y est très soutenu. Sexe, trahisons, meurtres, tous les moyens sont bons pour les protagonistes, qui se baladent tous entre le bien et le mal, afin d’atteindre leurs objectifs aussi peu louables soient-ils. Un polar dans le polar, toujours plus sombre. Et franchement, vous ne vous ennuierez pas. Un univers où Alain Queireix (Ava Dream) est très à l’aise depuis le début. Les ambiances des sixties lui collent sérieusement aux crayons. Son trait réaliste, associé à la subtile mise en couleurs de Kattrin (Cassio), vous entrainera sans mal dans la spirale passionnelle et meurtrière qui s’abat sur L.A..
Un polar de haut vol ! Une nouvelle référence dans la collection Troisième vague.
Stéphane Girardot
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