Titre : L’Intrus
Scénariste : Zabus
Dessinateur : Antonello Dalena
Coloriste : Cecilia Giumento
Éditeur : Le Lombard
Parution : Janvier 2021
Prix : 10,95€
Contre toute attente, Hercule et Marlon ont validé leur première année après une brillante mission d’aide sur Terre et commencent bien la seconde avec une sortie dans l’espace pour une simulation de réparation avec Ergon, leur professeur de combat. Malheureusement, l’enseignant est mordu par un errant de l’espace faisant parti d’un groupe cherchant à pénétrer de force dans le vaisseau de l’école. L’hospitalité fait partie des lois de navigation interstellaire mais, avant d’être accueillis, ils doivent tout naturellement subir une quarantaine pour vérifier qu’ils ne sont pas porteurs de maladies contagieuses. Cependant, un errant arrive à s’introduire dans l’appareil au même moment que notre duo d’agents atypiques et leur professeur. Peu de temps après, Ergon développe des symptômes bizarres, comme s‘il était enragé. Et le nombre de contaminés augmente plutôt vite. Madame Benjamina doit développer un vaccin le plus rapidement possible afin de stopper l’épidémie. Les errants en sont-ils vraiment responsables ? Un autre intrus n’en serait-il pas la cause ? Et Blackbird dans tout ça ?
Pour ce deuxième tome des aventures d’Hercule et de son copain Marlon, Zabus (Les Petites Gens) utilise des thèmes très contemporains, voire issus de l’actualité immédiate. En effet, l’auteur aborde les obstacles et les préjugés que subissent les migrants durant leur parcours et met ses protagonistes face à une épidémie provoquée par un virus violent et rapide pour lequel un vaccin doit être trouvé rapidement. Cela vous rappelle quelque chose ? On ne peut pas être plus raccord avec ce que nous vivons au quotidien en ce moment. Bien sûr, le scénariste n’oublie pas de faire jouer un rôle prépondérant à Blackbird, le méchant de service. De plus, en parallèle de cette situation assez critique, est développé le secret d’Hercule et Izar concernant Polynice, le frère du (anti)héros prétendument mort. L’ensemble, placé dans le contexte de science-fiction de la série et traité avec beaucoup d’humour, donne une bande dessinée très énergique et divertissante qui, mine de rien, fera réfléchir le jeune public. Graphiquement, Antonello Dalena (Grandir avec les Schtroumpfs) fait une nouvelle fois un sans-faute ! Le dessinateur transalpin tient parfaitement ses personnages et régale petits et grands. Son association avec la coloriste italienne Cecilia Giumento (Ernest & Rebecca) fait comme précédemment mouche. La mise en couleurs de l’auteure sert admirablement le trait et apporte tout le peps requis par le récit.
Un album maîtrisé et réussi qui confirme tout le bien que l’on pensait de cette série jeunesse !
Stéphane Girardot
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