© 2018 Editions Soleil
Titre : L’Aube rouge
Scénariste : Jean-Pierre Pécau
Dessinateur : Stefano Martino
Coloriste : Elmer Santos
Éditeur : Soleil
Parution : Mai 2018
Prix : 14,50€
2030. Les « Bots », des scaphandres hyper-évolués, équipent les humains pour de nombreuses activités professionnelles comme militaires. Pour Terry McKrane, c’est l’outil indispensable pour la maintenance de sa plate-forme pétrolière en Norvège. Mais, alors qu’il vérifie les réparations sur son bot, un groupe inconnu et armé attaque les employés et il ne s’en sort que par miracle. Dans la petite ville sur la cote, c’est le même drame. Les bots non-identifiés se postent en sentinelle et ne laissent personne sortir. La jeune Iida parvient toutefois à atteindre une cabane à l’extérieur et fait alors la rencontre de Terry, venu s’échouer tout proche…
« C’est pas un match du samedi soir, McKrane, c’est une putain d’invasion. C’est du boulot pour les forces armées, pas pour des pétroliers! »
Usant de plusieurs idées souvent exploitées en science-fiction, comme les armures mécaniques qui ont fait le bonheur de tant de lecteurs de manga, Jean-Pierre Pécau garde toutefois la mesure en restant dans un univers proche et réaliste, tenant davantage de l’anticipation. Sa science de l’écriture se ressent aussi dans sa manière de conserver un maximum de mystères autour des assaillants, sur lesquels on en apprendre certainement plus par la suite. Les personnages principaux, encore assez peu caractérisés, ont également le potentiel pour un développement plus fin de leur passé. Si l’histoire, nerveuse et rapide, n’est encore pour l’instant qu’un prologue, le dessin de Stefano Martino fait toute la différence. L’artiste italien, très présent ces temps-ci, souvent utilisé pour des apparitions ponctuelles sur des séries collectives (Les Divisions de fer, Médicis, Les Maîtres Inquisiteurs, Oracle…), a enfin toute latitude pour créer et exploiter une série bien à lui. Il en profite donc avec générosité et talent, son trait, porté par de belles couleurs, étant le point fort de ce premier tome appétissant.
Un début d’aventure très plaisant dont on a hâte de voir la suite.
Arnaud Gueury
Réagissez !
Pas de réponses à “Ghost War #1”