Titre : Post-Trauma
Scénariste : Sylvain Runberg
Dessinateur : Louis
Coloriste : Véra Daviet
Éditeur : Le Lombard
Parution : Avril 2016
Prix : 13,99€
Danemark, juin 2037. Samuel Collin est enthousiaste car les essais de son nouveau drone, Seth, sont plus que concluants. Alors que la journaliste Irène Gomez pose encore et toujours des questions qui mettent dans l’embarras l’attaché de presse des forces armées européennes, une grève avec prise d’otage de la direction commence à l’autre bout de la planète, plus précisément à Qinghai en Chine, dans les locaux de l’usine King Ray. Les salariés locaux veulent négocier, coûte que coûte, une hausse des salaires. Sam est placé en renfort des forces présentes sur les lieux afin de parer à tout débordement tandis que Louise Fernback et Jewel Ashton restent en soutien des troupes qui sont à la recherche de l’intégriste catholique, Yun Shao. Mais personne ne soupçonne que cette dernière n’est pas étrangère à l’événement qui se déroule dans l’entreprise… européenne. Le dénouement est proche. Mais quelles en seront les conséquences ?
Post-Trauma ferme de manière fort surprenante l’haletant diptyque initié par Sylvain Runberg (Le Chant des runes) avec Le Feu d’Hadès. Sans spoiler l’intrigue, le rythme de ce second volet monte crescendo et tient bien en haleine jusqu’au climax final. Mais ce qui est intéressant, c’est qu’il y a un «contre-climax» d’une incroyable noirceur. Nous n’en dirons pas plus. Avec Drones, le scénariste a su développer un excellent et divertissant récit de science-fiction. Mais aussi intelligent car il pousse au questionnement sur des sujets dont un est bien réel – les actions terroristes perpétrées par des fanatiques religieux – et l’autre bientôt d’actualité – les guerres propres menées via des drones. Sans que ce soit une surprise, Louis (Martin Bonheur) réalise une prestation graphique de très bonne qualité. L’association du trait énergique du dessinateur avec la juste mise en couleurs de Véra Daviet (Escobar le dernier Maya) est parfaitement à la hauteur de ce que l’on pouvait attendre.
Une très bonne série de science-fiction en deux tomes qui vaut le détour.
Stéphane Girardot
Réagissez !
Pas de réponses à “Drones #2”