
© 2016 Glénat
Titre : La première peau
Scénariste : Sylvain Runberg
Dessinateur : Jean-Charles Poupard
Coloriste : Johann Corgié
Éditeur : Glénat
Collection : Grafica
Parution : Janvier 2016
Prix : 13,90€
Stockholm, 20 février 2016. Les répétitions de l’émission Pop Masters battent leur plein à l’Ericsson Globe. Les musiciennes de la chanteuse Anna Thorqvist et Kristina Jansson, son agent, l’attendent pour leur passage. Elle, qui n’est jamais en retard, tarde à gagner la scène. Kristina se rend, un peu furax, dans la loge de l’artiste et découvre avec stupéfaction sa disparition. Chose étrange, il y a des inscriptions sur les murs qui semblent avoir été faites avec du sang et une forte odeur de plomb stagne dans l’air ambiant. Eva Sundström, brillante inspectrice de la police criminelle, est chargée de l’affaire avec sa collègue Thérèse. Après quelques recherches auprès de Jenny Wallbark, une amie de lycée devenue archéologue, et son collègue Josef Wörg, spécialiste du monde viking, il s’avère que les glyphes laissés sont en fait de vieilles runes. Cependant, les enquêtrices n’en n’apprennent pas plus car le scientifique n’est pas capable de les traduire. L’enquête stagne, la pression monte et une nouvelle disparition est signalée.
Quelle belle mise en bouche ! Sylvain Runberg (Drones) fait montre, une fois de plus, d’une belle maîtrise scénaristique. Avec Le chant des Runes – prévu en deux tomes – l’auteur vous projette dans un thriller fantastique haletant, contemporain et bien documenté. L’enquête ne se déroule pas facilement et les fausses pistes ne manquent pas. En effet, le scénariste sait ménager ses effets et n’hésite pas à mettre en place quelques scènes “choc” flippantes pour corser le tout. De fait, l’intrigue monte crescendo jusqu’à un cliffhanger qui ne saurait vous laisser indifférent. Les personnages sont quant à eux parfaitement travaillés. Il vous sera d’ailleurs difficile de ne pas vous attacher à Eva, personnage principal et enquêtrice de charme qui se comporte avec les hommes comme le font certains avec les femmes. Du bel ouvrage que Jean-Charles Poupard (Jack l’éventreur) retranscrit au plus juste par le truchement d’un dessin réaliste très soigné. Les personnages sont expressifs et les décors impeccables. La mise en images est parfois un peu chargée mais le résultat final est des plus agréables. Une bonne performance graphique où le travail à la couleur de Johann Corgié sert bien le récit.
Un premier tome accrocheur qui augure, d’ores et déjà, une suite de qualité.
Stéphane Girardot
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