Avec une base de lecteurs fidèles qui suivent ses productions avec attention, Pierre Alary est souvent attendu à chaque nouvelle création. Mais il a été un peu surprenant de le voir s’attaquer à un monument de la littérature américaine, quelque peu malmené par des controverses récentes. Le voir reprendre à son compte le destin de deux grands personnages de fiction immortalisés au cinéma dans le film Autant en emporte le vent a tout de même quelque chose de fascinant tant il a su transcender le roman de Margaret Mitchell pour en proposer quelque chose de fidèle et neuf. Présent au festival Quai des bulles pour présenter Gone with the wind, nous avons pu le rencontrer pour revenir sur la genèse du projet.
Bonjour Pierre. Peut-on revenir à l’origine de l’album et cette idée un peu étrange de vouloir adapter ce roman, qui n’est pas le plus évident à faire ou le plus populaire actuellement ?
Pierre Alary : Oui, alors c’est toujours une question de point de vue, parce que c’est vrai que les Américains sont particuliers. Mais comment dire… J’étais quand même curieux de lire le livre. Je m’étais dit un jour que je devais le lire, d’autant plus que maintenant il est un peu banni. Je voulais aussi savoir pourquoi. En même temps, à partir du moment où j’ai su qu’il était libre de droits, j’avais quand même l’arrière-pensée de me dire que si ça m’intéressait, si je voyais des choses intéressantes dedans, je pourrais peut-être essayer de l’adapter parce qu’extérieurement ça me semblait être une histoire parfaite pour être adaptée en BD. Et puis il y avait pas mal de choses qui m’intéressaient, l’époque, les ambiances au niveau du dessin, ce que je pouvais faire, rester un petit peu dans l’esprit western après Don Vega parce que j’aimais bien ça. Et découvrir le fond du bouquin aussi. Du coup, en le lisant, je me suis dit que oui, c’était évident, les personnages étaient géniaux, c’est plein de sous-couches… Il fallait que j’y trouve surtout beaucoup de fenêtres pour pouvoir m’y intégrer, amener des choses à moi, des idées, des pensées, des choses qui me touchent et que j’ai envie de faire passer aussi. Il y a tout ça dans ce bouquin, plein de choses qui me plaisaient, ce changement de civilisation aussi. J’adore les histoires qui parlent de rupture, de fin de civilisation et de début d’une autre. Là c’est la fin de la ségrégation, l’effondrement de l’époque ségrégationniste pour aller vers une nouvelle Amérique entre guillemets, parce que ça n’a pas duré longtemps. Il y a cette idée de gens qui vont disparaître avec leurs idées et d’autres qui vont essayer de survivre, comme Scarlett, comme Rhett. C’est le côté très moderne de Scarlett et de Rhett Butler, c’est la représentation parfaite de ce qu’on voit en ce moment, ce mélange de cynisme et d’arrogance de types qui critiquent tout mais qui finalement profitent de tout le système pour s’enrichir, qui n’ont aucun scrupule à utiliser la guerre comme moyen de s’enrichir. Enfin voilà, tout ça c’est super intéressant. Après je me suis dit que ça allait être énorme, beaucoup de boulot, mais je voyais ce que je pouvais y apporter, ou ce que je pouvais enlever. A la fin du livre, je me suis dit que ça pourrait tenir en deux fois 150 pages. Et finalement c’est ce qui s’est passé, c’est à dire que j’ai fini mon adaptation et ça faisait deux fois 150 pages. Je me suis dit « le métier rentre ! » et ça c’est cool. Je ne l’ai pas fait parce que c’est Autant en emporte le vent, ce n’était pas pour mettre un titre connu, il fallait que ça aille au-delà de ça.
Ce n’est pas non plus le plus vendeur.
PA : Non, sinon je prenais un Bussi. Mais il fallait aller au-delà de ça. Il fallait vraiment qu’il y ait un truc et pour le coup je m’y retrouve. Tu vois, je suis encore dessus évidemment, j’aurai passé quatre ans de ma vie sur ce projet quand je l’aurai fini, et je ne m’ennuie pas. J’ai travaillé comme un lecteur frustré aussi. Il y a des points, il y a des fils, des situations qui restaient en attente dans le livre et qui me frustraient. Donc je me suis permis de tirer des petits fils – j’ai ajouté des choses, des objets importants, des choses qui me semblaient importantes dans les relations des personnages – que j’ai tirés jusqu’au bout. Et ça me semble cohérent. Je me suis vraiment accaparé le truc.
C’est donc une lecture assez récente pour toi, pas un souvenir de jeunesse qui t’aurait marqué.
PA : C’est limite un plan B, j’étais parti sur un autre projet. Je l’ai lu en espérant trouver ce qu’il fallait dedans, pour ne pas le lire pour rien. Heureusement, je ne l’ai pas lu pour rien, parce que 1000 pages…
C’est assez étonnant comme idée.
PA : Oui, mais c’est tombé au bon moment. C’était l’époque où on en parlait un petit peu, il y avait la nouvelle traduction de Gallmeister. Et je savais que, comme les droits étaient libres, si ça me plaisait je pourrais y aller tranquille. Et voilà. Heureusement, ça m’a plu. Peut-être que sinon j’aurais arrêté la lecture aussi. Mais non, j’étais vraiment dedans. Je voulais aller jusqu’au bout pour voir si vraiment ça tenait, et oui.
Le livre a pourtant une image pas très moderne, non ?
PA : Oui, évidemment, c’est poussiéreux. Mais le livre est riche. J’ai toujours été assez fan du film, mais je me suis refusé de le revoir avant de faire l’adaptation pour ne pas être imprégné par les choix qu’ils avaient fait. Après je suis revenu sur le film pour la doc et, en le revoyant, je me suis dit « putain, ils ont fait un film de 4h alors qu’ils ont coupé à la hache dans le bouquin, ils ont déblayé ». Il y a des trucs super importants dans le livre qui n’ont pas du tout exploités dans le film, c’est quand même dingue. Eux sont vraiment restés sur les deux acteurs, sur l’histoire romantique, et ils ont gardé évidemment les grands dialogues parce que c’est vrai que ce qui est dingue dans le livre, c’est que chaque rencontre entre les deux est un bijou, ce sont des joutes verbales, quelque chose qui a pu être gardé. Ces joutes verbales fabuleuses, c’est presque du Jaoui-Bacri. Mais c’est vrai que le livre en contient énormément. Alors après, ce qui est frustrant, c’est que les trois-quarts des gens ne savent pas qu’il y a eu un livre… et il y en a même qui ne savent pas qu’il y a eu un film.
Chose étonnante aussi, la BD est sortie avec le titre original en anglais. Pourquoi?
PA : Parce que Gallimard a les droits de la traduction et ils n’ont pas voulu les donner, les prêter, les vendre. Ils ne veulent pas, on n’y touche pas. C’est un peu mesquin, surtout qu’ils ne l’éditent plus, mais bon, c’est leur bébé, laissons leur ça.
Sinon, il y a eu quelques petites polémiques autour du contenu du bouquin.
PA : Je voulais aussi savoir. Et honnêtement, bof, je me suis dit « tout ça pour ça ? » Comme je dis souvent, il faut quand même être abruti pour résumer l’histoire de la ségrégation à ce livre, on est sur une famille bien précise. Les reproches qu’on a faits au livre, c’est sur le côté complaisant des esclaves, le fait que les esclaves étaient heureux et satisfaits de leur situation. Mais attention, on parle de deux personnages afro-américains au sein d’une famille plutôt cool, on ne parle pas de l’Histoire des États-Unis. Eux sont bien traités, parce que leur famille, c’est des gens plutôt assez sains, des Européens qui ont une vision un peu différente puisque le père est irlandais, mais ce n’est pas du tout représentatif de l’histoire de la ségrégation, heureusement. Du coup, certains se sont dit « ah ouais, donc les esclaves étaient heureux ». Mais non, évidemment, ils ne sont pas heureux. On parle d’un truc particulier, on parle d’un groupuscule de cinq personnes. Par contre, j’ai enlevé des choses qui me choquent aussi, à savoir ce parler petit nègre insupportable qu’on donne tout le temps aux afro-américains et qui a été repris dans le film. Quand tu sais que, dans le film, l’actrice n’avait pas du tout d’accent, qu’elle a du apprendre à parler petit nègre… Donc voilà, toutes ces choses-là, j’ai viré. Ce qui est pour le coup assez choquant dans le bouquin, c’est quand Margaret Mitchell se met à la place du narrateur, tu ne sais pas trop, tu as l’impression qu’elle essaye de raconter cette histoire du point de vue d’un personnage de l’époque et du coup elle emploie des termes assez grossiers pour parler des afro-américains. Là, en effet, c’est un petit peu…. j’ai envie de dire maladroit parce que je ne sais pas si Margaret Mitchell était raciste ou pas. Oui, elle venait d’une famille de colons, de propriétaires d’esclaves sudistes, elle a une famille riche, un peu comme Scarlett, mais elle s’est aussi affranchie de tout ça. Elle a essayé de vivre elle aussi seule, de se débrouiller toute seule. Donc je ne sais pas, mais en tout cas c’est très maladroit et évidemment ça ne correspond pas du tout à ma vision de l’humain. Donc ça a dégagé, mais par contre le reste est super riche et je voulais vraiment cette histoire.
Est-ce que ça a été facile de le vendre à un éditeur par rapport à ces petites aspérités qui peuvent parfois déranger ?
PA : Quand tu arrives chez un éditeur qui n’a pas à payer de droits et que tu lui amènes Autant en emporte le vent, il est content. (rires) Par contre, Rue de Sèvres l’a proposé à un éditeur américain, c’est non, ils ne veulent pas en entendre parler. Bon… C’est souvent ce que je dis, ils ont décidé de faire de ce livre la source des malheurs et du racisme. Je ne sais pas si c’est très bien vu, je pense que le problème est plutôt aujourd’hui dans la rue quand on tue des gens en s’asseyant dessus. Mais bon, voilà, ils pensent avoir résolu une partie des problèmes en boycottant le livre. Ça les regarde, en tout cas moi ce qui m’a intéressé, c’est vraiment toute l’histoire de ce monde qui s’écroule, justement. À la limite, c’est là que j’y vois aussi un côté positif, on parle d’un monde de ségrégation qui s’écroule, qui disparaît. Donc ça c’est pas mal.
C’est un bel écho à l’actualité.
PA : Le problème est que ça n’a pas beaucoup changé. C’est vite revenu, mais, au moins à ce moment-là, on a quand même un petit espoir. Après, ces personnages qui sont là sont incroyables, c’est positif de montrer qu’il y a des gens qui ont essayé de changer à l’époque. Malgré ça, il faut encore essayer de changer. On se doute, quand on voit le cynisme des personnages qui s’en sortent, que ça ne durera pas. Parce que leur souci n’est pas de libérer des gens qui travaillent au fouet, c’est juste de se faire du fric. Mais c’est aussi ça qui est intéressant. Moi j’aimais bien cette vision du méchant capital qui est amené dans le bouquin. C’est quand même assez présent, on construit une nouvelle Amérique sur l’argent finalement. C’était déjà le cas, mais là ça devient évident. On sait que c’est l’argent qui va dominer le monde et ça c’est un super point de vue aussi pour placer des petites critiques, évidemment.
Visuellement, il y a ce fameux film que presque tout le monde a vu. Tu t’en ais détaché en ne l’ayant pas revu, mais n’est-ce pas difficile d’échapper à certaines images, notamment celles de l’incendie ?
PA : Surtout que, visuellement, il est magnifique, ce film. La photo est dingue, donc j’ai essayé de ne pas faire une adaptation du film. Il m’a servi pour les robes de temps en temps, les bâtiments, de la doc, parce que ce n’est pas évident de retrouver ça. Je me suis fait des dossiers de docs donc j’ai plein de photos d’Atlanta de l’époque, j’ai été cherché des trucs, mais ce n’est pas facile, il n’y a pas grand chose, à part sur la guerre. Moi, je voulais la guerre, alors j’ai réussi à retrouver des trucs de la guerre d’Atlanta, qui est quand même particulière, mais c’est vrai que c’était un peu chaud. Le film, pour ça, amène pas mal de doc, mais il fallait que je fasse gaffe à ne pas reprendre les ambiances. Car, en termes de visuels, il est super beau, tu as tout tout de suite envie de reprendre la gamme colorée. Mais il ne fallait pas non plus que je fasse tout pour ne pas faire comme le film. Les flammes, elles sont jaunes, c’est comme ça. Mais j’avais vraiment ma vision du truc. A la lecture du livre, sur tout le travail d’adaptation, je savais ce que je voulais faire, je voyais les images et ce n’était pas spécialement le film.
C’est un sacré défi de se lancer sur 300 pages et quatre ans de travail !
PA : Ouais, d’autant que je le fais tout seul. C’est tout nouveau pour moi de faire 300 pages en couleur, je n’ai jamais fait ça, je n’ai jamais fait les couleurs. Je l’avais fait un peu sur Don Vega mais c’était très bichromique. Là je suis parti sur un truc… mais écoute, non, ça me semble cohérent. Je n’ai pas l’impression d’être puni, je fais un truc que je voulais faire et je vais jusqu’au bout. Je suis en accord avec moi-même. Ce que j’ai fait en terme d’adaptation me convient. Après, c’est ma vision, ça ne conviendra peut-être pas à tout le monde, mais je trouve que c’est une belle histoire. Je serai content quand j’aurai fini, j’aurai l’impression d’avoir raconté une belle histoire et d’y avoir aussi mis des choses personnelles. Ça c’est chouette.
Tu avais l’idée de faire un aussi bel album dans la fabrication ?
PA : Disons que j’ai vu que Rue de Sèvres avait lancé Les Pionniers, qui est assez chouette d’ailleurs, avec une belle maquette, le dos toilé. Du coup, je leur ai dit que ça serait pas mal parce que, pour une histoire comme ça, je voulais quand même qu’il y ait un écrin un peu « cinémascope ». On est quand même sur un gros classique, un gros bouquin, donc essayons de lui donner une belle enveloppe et, de fait, ça rend bien. Avec un petit peu de doré, ça fait un joli bouquin.
Est-ce que ça te donne envie de faire d’autres adaptations par la suite ou de partir sur des histoires plus personnelles ?
PA : Il y a plein de romans que j’aimerais bien adapter. Comme je te disais, j’y retrouve des choses que j’ai envie de dire, mais mieux dites. Et je n’aurais pas l’impression de faire un truc qui ne me concerne pas. Il y a des bouquins qui mélangent plein de choses dont j’ai envie de parler. Ce que je peux faire aussi, c’est récupérer des trucs à droite à gauche comme font beaucoup de scénaristes, et puis je mélange tout, je repars sur une idée nouvelle. Pourquoi pas ? Parce que le problème est que, sur une adaptation en BD, il y a un côté un peu mal vu… enfin, mal vu… tu en fais deux et tu deviens le spécialiste de l’adaptation. On ne te dit pas si ça fait une bonne histoire ou pas, puisque tu as juste adapté un livre. Mais c’est du boulot pareil. Ce que je dis souvent, c’est que Scorsese n’a fait que des adaptations de romans, Kubrick n’a fait que des adaptations de romans, personne ne les fait chier. Mais en BD, oui, le mot adaptation est un truc qui gêne. Tu as l’impression que tu triches, je ne sais pas. Du coup, je suis un peu gêné maintenant de me dire que je bosserais bien sur un bouquin parce que je n’ai pas envie de devenir le gars qui ne fait que ça. Pourtant, l’histoire est bonne ou elle n’est pas bonne, peu importe d’où elle vient. Donc on va voir.
Tu gardes quand même une préférence pour faire toi-même les scénarios, en adaptation ou non.
PA : Je ne sais pas, en fait, ça dépend si on me propose un super truc. Si Fabien Nury revient avec un troisième Silas Corey, je pars tout de suite. Tout seul c’est bien, même si ça a aussi les défauts de ses qualités, car tu n’as pas de répondant. Moi j’aime bien bosser tout seul chez moi, mais par contre, de temps en temps, je veux un œil extérieur. Heureusement, j’ai ma compagne qui a quand même un regard vraiment acéré et je sais qu’elle ne me fera pas de cadeau Et tant mieux. Mais voilà, à un moment donné, tu as envie d’avoir un compagnon de travail avec qui discuter de la progression du truc pendant que tu le fais. Donc je verrai. Pour l’instant, je n’ai rien envisagé pour la suite parce que j’ai encore de quoi faire, encore un an de travail. Tout le découpage est fait, mais maintenant c’est le truc chiant, la mise au propre. Je me dis que j’ai encore un peu de temps.
Sur un grand format comme ça, on voit bien ton trait très minutieux…
PA : Pfff…
Non ?
PA : Disons que si j’avais l’opportunité de prendre mon temps, ça serait différent. Nous, en tant qu’auteurs, tu le sais, les conditions financières étant ce qu’elles sont, bah je prends deux ans par album parce que je suis déjà limite. Si je prends plus, ça n’ira plus, donc à moi de me démerder. Des fois, tu as envie de refaire une séquence, de la retravailler un petit peu, mais bon, tu n’as pas le temps en fait.
Ce n’est pas le côté pointilleux du professionnel ?
PA : Oui, mais même pour les lecteurs… Sur le tome 2, il y a des longs moments de dialogues et un couple qui parle sur un porche de maison pendant six pages. Donc voilà, tu aimerais bien avoir plus de temps pour travailler le truc. Après tu te débrouilles, tu peaufines aussi avec la couleur. Je pense beaucoup à la couleur, je sais qu’elle aura sa part dans la narration. Tu sais qu’il y aura des ombres, des machins, pour faire des images qui vivent, qui bougent, qui fassent que le lecteur ne s’ennuie pas, mais il faut faire ça en accéléré.
Est-ce que ça a été un long travail pour trouver la couverture ?
PA : Oui, c’était un peu l’idée de faire un truc marquant, qui résume l’histoire et qui montre le premier et le second degrés. C’est à dire qu’il y a le vent, le vent au premier degré, et puis le temps qui passe, les tombes. J’aimais bien l’idée de ce personnage. Finalement, son combat est le combat de tout le monde, on se bat contre le temps et contre la vie. On sait que tout le monde va finir pareil. Et du coup je trouvais ça joli, ça résumait un peu toute l’histoire de cette femme qui, même si elle a beau se battre, finit entourée de tombes, de morts, tout le monde disparaît et elle aussi disparaîtra. A la base, je voulais partir sur un truc plus sobre, mais après c’est toujours pareil, il ne faut pas que ça ressemble à un livre. Moi j’aime bien les trucs un peu graphiques entre guillemets, mais ça ressemble plus à des livres. Je voulais juste un titre avec des formes, mais il fallait un dessin et j’en suis content. Je suis aussi super content des retours parce qu’on m’a fait beaucoup de chouettes retours. Maintenant le problème est de faire la deuxième, parce qu’il faut réussir à faire au moins aussi impactant que la première. La croix a marché une fois, je ne vais pas le refaire. Donc je ne sais pas encore sur quoi je vais partir, j’ai du temps pour y penser. Mais c’est important, la couv. C’est vrai que les éditeurs aiment bien l’avoir un peu avant pour lancer la communication. Sur le premier tome, on en a mis un petit aperçu derrière, mais finalement elle ne me convient pas, donc je vais la refaire. J’ai envie de faire autre chose, donc à voir. Mais j’aimais bien le concept, l’idée de ce couple au milieu d’une maison quasi en ruines, pour montrer qu’ils sont les survivants d’un monde qui a disparu. Mais bon, je pense que je vais faire autre chose, ça fera un dessin inédit.
Merci beaucoup !
PA : Je t’en prie. Merci à toi.
Propos recueillis par Arnaud Gueury.
Interview réalisée le 28 octobre 2023.
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