- Titre(s) : La Machine du diable
- Idée originale : Damien Maric
- Scénariste(s) : Guillaume Dorison
- Dessinateur(s) - Coloriste(s) : Jean-Baptiste Hostache
- Editeur(s) : Rue de Sèvres
- Parution : Avril 2022
- Prix : 25,00 €
- EAN : 9782810212705
Après une vie aventureuse et mouvementée en Argentine, ponctuée de plusieurs échecs dans les affaires, Charles Pathé revient en France pour se relancer. Employé d’un avoué, il rencontre alors Léon Gaumont quand celui-ci fait l’acquisition du Comptoir général de la photographie. Après un énième licenciement, il découvre par hasard le phonographe, qu’il s’empresse de commercialiser à travers les regroupements de forains. De son côté, Gaumont a besoin d’une invention pour sa société. Alice Guy, sa secrétaire, décide de solliciter l’ingénieux Georges Demenÿ. Alors que les deux sociétés parviennent à se faire un nom, la démonstration des frères Lumière et de leur cinématographe en décembre 1895 va bouleverser leurs certitudes et leurs destins…
« J’admire ton optimisme et ton imagination: tu peux avoir mille idées, plus folles les unes que les autres, chaque jour, chaque heure. Mais tout cela ne sert à rien si tu n’en concrétises aucune. »
Titanesque projet chapeauté par Damien Maric, cet album relatant la création du cinéma est tout simplement ébouriffant. Rien, absolument rien n’est laissé de côté dans cette rétrospective richement documentée et incroyablement précise dans les faits. Bien sûr, Guillaume Dorison ajoute sa touche personnelle pour lier les événements et les personnages dans un récit dynamique. Mais les libertés prises pour donner du corps à cette aventure humaine et technologique ne sont là que pour fluidifier le tout et le rendre romanesque. Le défi de faire intervenir tant de figures illustres était certainement élevé, mais on les voit se croiser et évoluer avec beaucoup de facilités pour les reconnaître, les comprendre et les voir changer, chacun étant finement écrit. Et tout aussi finement croqué par Jean-Baptiste Hostache. Le dessinateur a encore une fois de plus fait évoluer son trait, un peu plus lâché qu’à l’ordinaire sur ce copieux volume de plus de 130 pages. A la recherche d’efficacité et de rapidité, il simplifie ses décors et ses arrière-plans sans gâcher les planches et la retranscription de cette époque. Grâce à lui, l’immersion est totale et le plaisir aussi.
Un fabuleux panorama de l’histoire de la création du cinéma !
Arnaud Gueury
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