
© 2023 Le Lombard

- Titre(s) : Dans la gueule du loup
- Scénariste(s) : Vincent Brugeas
- Dessinateur(s) : Ronan Toulhoat
- Dessinateur(s) - Coloriste(s) : Yoann Guillo
- Editeur(s) : Le Lombard
- Parution : Mars 2023
- Prix : 15,45 €
- EAN : 9782808205900
Après avoir battu ses anciens frères d’armes des hussards ailés ainsi que son passé, c’est au tour de Zhara et Sachko d’affronter leur fantôme d’un temps révolu. En leur compagnie et celle de quelques hommes, Karlis arrive à proximité de la Sitch. Cependant, le jeune homme ne peut pas y pénétrer en raison des événements précédents. Sachko préfère préparer le terrain avant sa rencontre avec leur Hetman, le commandant élu des cosaques, et le vote de la Rada, l’assemblée des cosaques, pour son intégration au sein de leurs rangs. Pour d’autres raisons, la belle tatare reste également à l’extérieur du camp avec l’ex-hussard, lieu qui va être le théâtre d’un drame. Emelyan, le très aimé héros d’Asov, fils de Sachko et ancien compagnon de Zhara, fait des choix lourds de conséquences pour les uns et pour les autres.
Le premier tome de Cosaques nous avait bien emballés en proposant un récit épique se déroulant au cours d’une période historique peu connue. Cette suite de Vincent Brugeas (Nottingham), bien que suivant un fil conducteur, est un peu moins dynamique car elle est plus axée sur les émotions des personnages, plus particulièrement les rancœurs, les non-dits et les oppositions passées concernant Zhara, Emelyan et Sachko qui vont avoir un impact supplémentaire sur l’avenir de Karis au sein des troupes cosaques. L’histoire se lit avec plaisir et la tension dramatique monte crescendo au fil des pages, notamment lors de la Rada où Sachko pressent ce que son fils a manigancé et ne peut pas intervenir. La prestation graphique à quatre mains de Ronan Toulhoat (La République du Crâne) et Yoann Guillo est, quant à elle, toujours aussi irréprochable. La combinaison des traits est vive et très stylée. Ajoutons que l’approche chromatique de Yoann Guillo (Goldorak) est impeccable, pour preuve l’antépénultième et l’avant-dernière planches où l’alternance des tons froid et chaud est des plus marquantes. Il n’y a pas de bulles de dialogue, seules les lignes et la mise en couleurs parlent.
Une suite plaisante.
Stéphane Girardot
Réagissez !
Pas de réponses à “Cosaques #2”