Titre : Black Program – Tome 1
Scénariste : Laurent-Frédéric Bollée
Dessinateur : Philippe Aymond
Coloriste : Didier Ray
Éditeur : Le Lombard
Parution : Octobre 2019
Prix : 14,45€
Seulement quelques mois après l’opération à Madagascar qui a coûté la vie à deux de ses agents – dont son frère – et a laissé de graves séquelles à deux autres, Bruno Brazil, fragilisé psychologiquement, doit reprendre du service. En effet, le Colonel Lazarus D. Walsh, du World Security International Office, le convoque avec Gaucho, qui ne l’a pas quitté depuis les faits dramatiques de 76, pour lui exposer la situation. Premièrement, Madison Ottoman – l’ex-ennemi public numéro 1 de la planète – a été tué et Rebelle – qui était dans un quartier haute sécurité – s’est évanoui dans la nature. Mais à qui profite le crime ? Deuxièmement, Allan Worldling, un ingénieur aéronautique de la NASA, qui a participé à une expérience consistant à se faire injecter dans son ADN des gigaoctets de données, a disparu de la circulation. Ça sent le Black Program à plein nez ! La disparition de ses anciens adversaires et ce second dossier qui fait penser à une affaire à la Julius Saxon, pousse donc Bruno à reprendre contact avec Whip Tornade, analyste au Département de la Défense depuis qu’elle est paraplégique, et Tony Le Nomade, devenu chef du gang des Rocker Bogies en Nouvelle-Zélande, pour reformer la commando Caïman. Comme au bon vieux temps !
Laurent-Frédéric Bollée (24 heures du Mans) reprend la série là où elle s’est arrêtée avec Quitte ou double pour Alak 6. Pas besoin de faire un reboot en regard de tout le matériel laissé par Greg à la fin de cet épisode. Bruno Brazil est dépressif, Texas Branco et Billy Brazil sont morts et Whip Tornade et Le Nomade estropiés à vie. Seul Gaucho semble 100% opérationnel. Force est de constater que le scénariste arrive à piquer notre intérêt avec deux intrigues bien mises en place qui se dévoilent petit à petit et dont le rythme narratif est assez soutenu. Il y a de l’action et un petit côté SF s’affirme avec cette expérience où l’on stocke des données dans l’ADN et une révélation lors du cliffhanger. L’histoire se place dans une logique de continuité assumée qui fonctionne très bien. Elle est aussi assez noire et pesante car il y a un deuil difficile à assumer pour Bruno Brazil. En découle des séances avec une psy et des situations difficiles à la maison, avec sa femme Gina et son fils Maï, qui viennent densifier la trame scénaristique. Associés pour ApocalypseMania, Philippe Aymond retrouve son compère pour cette nouvelle aventure éditoriale. Le dessinateur de Lady S en réalise une belle et convaincante retranscription graphique que la palette chromatique de Didier Ray (Alpha : Premières Armes) rehausse de la plus belle des manières. L’auteur tient bien les personnages et apporte sa propre patte à cette série mythique.
Un premier tome très réussi pour cette reprise. La suite est attendue avec curiosité.
Stéphane Girardot
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