
© 2019 Urban Comics
Titre : Le Batman qui rit
Scénariste : Scott Snyder
Dessinateur : Jock
Coloriste : David Baron
Éditeur : Urban Comics
Collection : DC Rebirth
Parution : Novembre 2019
Prix : 22,50€
En poursuivant des criminels ayant volé des cadavres dans une morgue, Batman tombe nez à nez avec lui-même dans un cercueil. L’examen de l’ADN et de blessures distinctes ne laisse aucune place au doute, c’est bien le corps de Bruce Wayne qu’il a trouvé là. L’annonce peu de temps après du meurtre du Joker – en fait, un leurre – au sein de l’asile d’Arkham par le Chevalier Noir en fait une certitude : le Batman qui rit, une version cauchemardesque de lui-même venue du multivers noir, est de retour. Confronté à la toxine du Joker, le détective n’aura que peu de temps pour stopper son ennemi avant de devenir comme lui. Pour anticiper ses actions, il va devoir penser comme lui, se mettre dans sa peau et accepter sa part sombre…
« Puisque vous parlez de qui nous sommes… ce que vous appelez vos points faibles… c’est précisément ce qui vous rend fort. Et qui fait de vous le Bruce Wayne que je connais et que j’aime. »
L’événement Batman Métal avait accouché d’une mini-série assez déstabilisante, excitante par de nombreux aspects mais finalement un peu décevante tant elle se dispersait dans des sous-intrigues liées à la publication du récit dans toutes les séries en cours liées de près ou de loin à Batman. Pourtant, un personnage a immédiatement fait sensation, aussi bien par son look très gothique que par sa personnalité, moitié Batman moitié Joker. C’est donc logiquement qu’on le voit revenir avec son sourire carnassier dans un album où il confronte ses délires de psychopathe à la plus intègre de ses versions héroïques. Ce retour est évidemment très opportuniste, mais Scott Snyder possédait suffisamment d’expérience et de talent pour en faire un récit épatant, qui joue avec les nerfs de son héros et de ses lecteurs, tout en introduisant le Grim Knight qu’on vous laissera découvrir sans rien en révéler. Dense, mature dans son propos, l’album bénéficie du travail de Jock (Green Arrow) dont le trait énergique et brut convient parfaitement au ton voulu par son scénariste.
Un retour qui en appelle d’autres et pousse le noir justicier dans des abîmes de doutes.
Arnaud Gueury
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