Titre : Anges et faucons
Scénariste – Dessinateur : Roger Leloup
Coloriste : Studio Leonardo
Éditeur : Dupuis
Collection : Tous publics
Parution : Septembre 2019
Prix : 10,95€
Ecosse, près d’Édimbourg. Alors que Bonnie et Émilia fleurissent la tombe de leur tante Gloria, elles sont intriguées par une statue. Le pasteur MacDuff leur raconte alors sa tragique origine : un accident de train en 1935, emportant deux jeunes enfants se trouvant dans une voiture bloquée sur un passage à niveaux. Puisque elle a la possibilité de voyager dans le temps, Émilia décide de rejoindre l’époque de son arrière-grand-père pour tenter, avec lui, d’éviter la catastrophe. Yoko est bientôt prévenue à son tour et arrive à la rescousse. Aussitôt cette affaire terminée, elle est contactée par les services secrets au sujet du transport d’une princesse égyptienne ! Aucun repos pour Yoko Tsuno !
C’est un long tome de 62 planches, à l’ancienne, qui attend les lecteurs de Yoko Tsuno cette fois-ci et contient deux histoires indépendantes se déroulant dans le monde terrestre (traditionnellement la série alterne ces épisodes avec d’autres se déroulant chez les Vinéens). La raison est simple : Roger Leloup, bientôt 86 printemps au compteur, père de cette série culte créée il y a bientôt 50 ans, l’a évoqué dans Spirou : son grand âge l’a amené à la prudence et il a d’abord préféré concevoir un court scénario pour qu’il soit au moins achevé au cas où il lui arriverait quelque chose. Et puis il a imaginé une autre histoire une fois la première terminée. C’est bon à savoir pour ne pas être un peu perdu à la lecture car il n’y a pas de séparateur très clair – hormis un coup de téléphone – et on est de prime abord tenté de chercher des correspondances entre la première et la seconde partie de l’album. N’en cherchez pas, mais profitez de ces deux histoires réalistes, relativement simples à suivre comparées à certains classiques de cette série parfois plus ardus et nécessitant de bien avoir lu les albums de la saga dans l’ordre. Ici, c’est plus léger, plus accessible, et l’auteur, malgré un trait forcément plus hésitant avec l’âge, continue de forcer le respect à la lecture de ses planches car ces dernières font toujours l’objet d’une conception très documentée.
Un album « terrestre » qui souffre de la comparaison avec les chefs d’œuvre de la série mais qui contient tout de même deux bonnes histoires.
Nicolas Raduget
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