Titre : Retour au Pays des Merveilles
Scénariste : Raven Gregory
Dessinateurs : Al Rio, Rick Bonk & Daniel Leister
Coloristes : Thomas Mason & Nei Ruffino
Couverture : J. Scott Campbell
Éditeur : Graph Zeppelin
Parution : Février 2018
Prix : 16€
La vie de Calie n’a pas été un long fleuve tranquille. Depuis qu’elle a retrouvé sa mère après une tentative de suicide, celle-ci reste dans un état catatonique, duquel elle ne sort jamais réellement. Son père, de plus en plus distant, et son frère, au comportement malsain, ne l’aident pas à trouver une vie équilibrée. Mais un jour, en poursuivant dans la cave le lapin de sa mère, la jeune fille pénètre dans un monde inquiétant où la folie règne. Poursuivie par des monstres, harcelée par des créatures de cauchemars, Calie va devoir s’habituer à ce Wonderland qu’Alice, sa mère, a fréquenté avant elle pour son plus grand malheur…
« Dieu? Dans un monde où règnent la malveillance et la tromperie, comment peux-tu croire à quelque chose d’aussi stupide? Croire en une forcé supérieure qui regarde ce qu’il se passe ici-bas, qui plane là-haut et te laisse dans la galère? »
Plus de 150 ans après la parution du roman de Lewis Carroll, nombreux sont ceux qui restent influencés par cette histoire fantasmagorique extrêmement populaire. Tous les médias s’y sont intéressés, pour des adaptations fidèles ou des relectures personnelles. La bande dessinée n’y a pas échappé, en voici la version très moderne et sombre de Raven Gregory qui imagine la visite au pays des merveilles de la fille d’Alice, une adolescente forte mais perturbée découvrant des lieux angoissants qu’il force à gros traits. Graph Zeppelin propose donc ce premier tome plein de fureur et de sang, loin de l’imagerie « Disney » que reprend J. Scott Campbell pour sa couverture. Pour ne rien gâcher, on laissera découvrir ce que sont devenus les habitants de Wonderland mais, d’un côté du miroir comme de l’autre, chacun semble irrécupérable. Si l’humour est surtout à retrouver dans les clins d’œil disséminés au fil des planches et recensés par le scénariste en fin d’album, le graphisme est correct sans être exceptionnel. Les trois dessinateurs réalisent un travail harmonieux mais à la qualité assez inégale.
Une version d’Alice au pays des merveilles souvent exagérément glauque mais pas inintéressante.
Arnaud Gueury
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