
© 2022 Dargaud

- Titre(s) : Là où naissent les histoires
- Scénariste(s) : Pierre Christin
- Dessinatrice(s) - Coloriste(s) : Virginie Augustin
- Coloriste(s) : Delf
- Editeur(s) : Dargaud
- Parution : Septembre 2022
- Prix : 13,50 €
- EAN : 9782205089974
Une race d’êtres mécaniques appelle à l’aide pour bénéficier d’une matière précieuse nécessaire à leur survie. Cette roche disponible sur Terre leur fournirait l’énergie vitale et la source d’histoires indispensables à leur préservation. De Galaxity aux astéroïdes de Shimballill, plusieurs personnes sont intéressées par l’offre. Rendez-vous est donc donné sur la planète bleue, au XXIe siècle. Impliqué dans la transaction par le service spatio-temporel, M. Albert entraine les jeunes Valérian et Laureline en Europe de l’Est, où se dérouleront les négociations…
« Et pourquoi faut-il que les enfants soient mêlés à cette affaire clandestine et peut-être même malhonnête? »
Bien étrange album, aussi inclassable que déroutant. Loin d’être un Valérian par comme les deux précédents opus, dans lesquels les auteurs s’appropriaient pleinement l’univers et les personnages, il est davantage une suite directe de la série originale – voire une relance – puisqu’il suit directement les événements ayant conclu L’OuvreTemps, avec ses héros devenus adolescents et amnésiques, sous la coupe de Pierre Christin lui-même. Difficile donc de totalement s’émanciper de l’œuvre pour Virginie Augustin, qui est la seule véritable satisfaction de ce projet, par la grâce d’un dessin alerte et plaisant, très proche de l’esprit de Jean-Claude Mézières (disparu en cours de réalisation et à qui est adressé un hommage très touchant en page 53) tout en gardant sa propre personnalité. Pour le reste, le scénario est si confus, si plein d’incohérences, avec quelques scènes ou dialogues indigents, pour une intrigue finalement très plate et pauvre, que la déception prime. Bien sûr, le retour de quelques personnages marquants, un voyage dans les Balkans qui fleurent bon la nostalgie de la bibliographie du scénariste et, plus globalement, l’attachement nostalgique à la saga attireront immanquablement les lecteurs. Mais laisser les rênes à d’autres auteurs s’était révélé plus réussi.
Un album qui porte mal son titre.
Arnaud Gueury
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