Titre : La Cité des eaux mouvantes
Scénariste : Pierre Christin
Dessinateur – Coloriste : Jean-Claude Mézières
Coloriste : Evelyne Tran-Lê
Éditeur : Dargaud
Parution : Juillet 2017
Prix : 2,50€
Valérian est envoyé par le service spatio-temporel sur la Terre de 1986. Xombul, le seul prisonnier de Galaxity, s’est enfui ! Plusieurs éléments inquiètent les dirigeants. C’est en effet cette année-là qu’a eu lieu la catastrophe nucléaire qui a rayé de la surface du globe la plupart des nations. De cette époque ne restent aucun témoignage ni documents. C’est donc dans le noir le plus total que se lance Valérian. Direction : New York, la ville submergée, et les nombreux criminels qui s’y cachent…
Difficile de passer à côté du phénomène Valérian ces derniers jours, avec la sortie du film réalisé par Luc Besson. Hachette propose donc très opportunément cette superbe collection pour accompagner ce lancement très médiatisé. Une fois de plus, l’éditeur fait les choses en grand : pas de dos toilé mais une magnifique frise pour la série, un grand format, du vernis sélectif sur la couverture et un cahier de bonus exclusifs confié à Christophe Quillien (Le Guide des mille planètes). Avec ce premier récit publié en album en 1968, on retrouve ou on découvre toute la fraîcheur d’une saga qui résiste plutôt bien au temps. Le scénario de Pierre Christin fait preuve d’une réflexion intelligente et poussée de l’avenir de l’humanité – le (triste) hasard a même fait que l’explosion nucléaire prédite s’est bien déroulée en 1986, mais à Tchernobyl et non au Pôle Nord – tandis que les dessins de Jean-Claude Mézières, bien de leur temps et encore marqués de l’influence d’un humour à la MAD, sont agréables et collent bien au récit. Son trait encore un peu naïf pour le genre gagnera très vite en assurance et en précision, devenant une référence pour nombre de dessinateurs qui envieront sa facilité à créer des univers variés et bigarrés.
L’album qui a lancé la saga la plus culte de la SF française !
Arnaud Gueury
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