Titre : Tome 1
Scénaristes : Scott Snyder & Charles Soule
Dessinateur : Giuseppe Camuncoli
Encreurs : Leonardo Marcello Grassi & Daniele Orlandini
Coloriste : Matt Wilson
Éditeur : Delcourt
Collection : Contrebande
Parution : Janvier 2021
Prix : 17,50€
Le 20 juillet 2029, les Etats-Unis se sont totalement coupés du monde. Depuis, dans l’impossibilité complète de savoir ce qui se passe derrière ses hauts murs de frontières et la fin de toute communication, les rumeurs les plus folles circulent sur le « Scellage ». Une trentaine d’années plus tard, alors qu’un virus touche le reste de la planète, séparé en deux grandes zones d’influence, et condamne la population du globe à court terme, un message inespéré arrive : le vaccin sera remis à un groupe sélectionné qui viendra le chercher sur le territoire américain. Angoisse et espoir les accompagnent mais, une fois arrivés en terre inconnue, la réalité va dépasser toutes les pires théories…
« La société américaine telle qu’on la connaissait a disparu. C’est très étrange, ici… Des animaux génétiquement modifiés, des tribus… Une sorte de faction de résistance nous a offert l’asile. »
Entre le mandat Trump et l’apparition de la Covid-19, cette nouvelle série s’appuie sur des éléments actuels concrets qui nourrissent une dystopie pleine de promesses. L’association entre Scott Snyder (Batman) et Charles Soule (Letter 44) laissait même entrevoir une fusion de leurs meilleures idées et styles narratifs, hélas les premières pages douchent assez vite l’enthousiasme. L’attente était peut-être trop grande et la suite justifiera ou non la direction prise par les scénaristes, mais le manque de détachement et d’humour de cette première partie, ainsi que des éléments – trop – fantastiques, des créatures mutantes, des personnages improbables, des héros sans grand relief et une mécanique très vite prévisible (un tome/une zone à franchir), font paradoxalement ressentir un cruel manque d’originalité et ce qui ressemble à des promesses non tenues. C’est d’autant plus dommage que le pitch, des images à la Mad Max et l’utilisation audacieuse de la mythologie américaine avaient tout pour offrir une série culte. Même le dessin de l’excellent Giuseppe Camuncoli (Green Valley) semble malmené par un encrage qui réduit son réalisme et la précision de son trait. On espère donc que la suite remontera le niveau sous peine de louper son coup tant ce qui aurait pu être une belle critique du monde actuel tend vers la fantasy la plus ordinaire.
Un casting de choc pour un titre qui cale un peu au démarrage.
Arnaud Gueury
Réagissez !
Pas de réponses à “Undiscovered Country #1”