Titre : La Cour des Hiboux
Scénariste : Scott Snyder
Dessinateur : Greg Capullo
Encreur : Jonathan Glapion
Coloriste : Fco Plascencia
Couverture : Jim Lee
Éditeur : Urban Comics
Collection : DC Renaissance
Parution : Juin 2012
Prix : 15€
Revenu d’une très longue absence dans une ville qui l’a cru mort, Bruce Wayne ne profite d’aucune trêve avant de reprendre les affaires courantes. Remplacé par Dick Grayson sous le masque de Batman, il prend plaisir à retrouver les ruelles sombres. Après avoir apporté quelques améliorations à son équipement et recadré une énième fois son fils Damian, il présente officiellement les investissements de son entreprise, destinés à donner un nouvel essor à Gotham, comptant aussi sur l’honnête Lincoln March, candidat à la mairie. Toutefois, les criminels se rappellent à lui, en menaçant Wayne en personne. L’enquête de Batman le mènera sur la trace d’une comptine et des Hiboux peuplant la ville, une vieille légende en laquelle il ne croit pas et qui semble pourtant enracinée dans Gotham depuis la nuit des temps…
Les derniers auteurs de la série régulière avaient déjà pas mal malmené le détective masqué, Grant Morrison en tête qui l’avait poussé au bord de la folie, depuis l’épisode The Black Glove jusqu’à sa mort présumée. Son retour, puis sa volonté de faire de Batman une franchise internationale (Batman Incorporated) ont un temps rendu sa santé mentale à Bruce Wayne. Mais la reprise du titre au sein du concept Renaissance prend la même direction. Scott Snyder, auteur en vogue vers DC Comics, reprend donc le flambeau avec talent, poussant à nouveau le héros dans ses retranchements, blessé, secoué, comme rendu fou par une comptine infernale qui implique directement sa famille et le passé de Gotham. Ennemis naturels de la chauve-souris, les hiboux se révèlent de redoutables adversaires. Le scénariste utilise pour cela quelques astuces qui retranscrivent parfaitement l’état mental de Batman, au cœur d’une intrigue très solide et pleine de trouvailles magnifiques. Sa narration fluide n’empêche pas d’accumuler les rebondissements, les secrets et les découvertes. Et qui de mieux que Greg Capullo pour rendre la noirceur de cet univers ? Le dessinateur, brillant sur Spawn ou Haunt, arrondit un peu son trait pour cette série plus axée grand public, mais il garde toute cette force qu’on l’a vu mettre sur ses précédents travaux. Si les couleurs jouent également un grand rôle dans l’ambiance malsaine qui se dégage de l’ensemble, son graphisme si reconnaissable atteint des sommets de qualité.
Une merveille portée par des auteurs au sommet de leur art !
Arnaud Gueury
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