Titre : Sallie
Scénariste : Raoul Cauvin
Dessinateur : Lambil
Coloriste : Studio Leonardo
Éditeur : Dupuis
Parution : Novembre 2018
Prix : 10,90€
Alors que le Sergent Chesterfield ne comprend décidément pas la relation que le Caporal Blutch entretient avec son cheval Arabesque, le onzième régiment d’infanterie de Pennsylvanie arrive en renfort pour faire face aux troupes sudistes du Général Lee. Afin de préparer l’affrontement à venir, le Général Alexander confie à Chesterfield une mission de la plus haute importance, qui pourrait sauver des milliers de soldats : capturer un confédéré pour lui soutirer des informations. C’est sans compter l’aide de Sallie, la chienne du onzième régiment, qui décide d’accompagner le sergent pour débusquer l’ennemi, au grand dam de Blutch, qui décide quand même lui aussi de les suivre. Une mission à haut risque qui pourrait (une fois encore !?) se retourner contre les Tuniques Bleues…
Avec ce 62e épisode (!) Sallie, Raoul Cauvin met cette fois-ci en avant un sujet plus humain, la relation entre les hommes et les animaux durant la guerre de Sécession. Illustrée par quelques anecdotes authentiques, l’importance de ce rapport est soulignée par un nouveau personnage aussi étonnant qu’inhabituel dans la série, la chienne Sallie. Elle est aussi une très bonne occasion pour Chesterfield de comprendre la relation entre Blutch et son cheval. La difficulté de se renouveler après 61 albums se ressent aussi dans ce 62e épisode des Tuniques Bleues. Le lien affectueux entre ces combattants et les animaux est une très belle histoire mais le contexte historique revient très vite sur le devant de la scène au risque d’éclipser le sujet. Qui plus est, une impression de déjà-vu plane sur le récit (une partie de l’histoire fait penser au 40e épisode, Les Hommes de paille) et laisse sans surprise à la lecture de cette album. C’est tout de même un plaisir et une attente continuelle de (re)découvrir à chaque fois les rapports conflictuels et drôles des deux soldats les plus teigneux de l’Union et leurs mésaventures parfois humoristiques, tout cela sous les traits maîtrisés de l’expérimenté Lambil qui s’affine d’album en album et approfondis par les couleurs du Studio Leonardo sans qui Les Tuniques Bleues ne seraient pas les tuniques bleues.
Un 62e épisode en demi-teinte, rythmé par des trames humoristiques qui font entre autres le succès de la série.
Geoffray Girard
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