Titre : Variable d’ajustement
Scénariste : Matz
Dessinateur – Coloriste : Luc Jacamon
Éditeur : Casterman
Parution : Novembre 2021
Prix : 11,50€
Barbara, Denis et Nicolas sont dans une impasse. Leur mission a pris une très mauvaise tournure à partir du moment où ils ont perdu leur équipier infiltré Adil, tué par Mathurin suite à une fuite à Paris, et la trace des armes qui étaient censées les mener à leur cible. Armes, qui malheureusement, servent quelques jours plus tard dans une fusillade dans le sud-ouest. Pendant ce temps, Marchand, le maire de la ville, poursuit ses interventions médiatiques alors qu’il s’apprête à rentrer au gouvernement. Et ça bouge aussi chez les malfrats. Enfin, ça flingue ! De leur côté, Eddy et Rodrigue, les flics qui sont en charge de ces affaires sanglantes, retrouvent les cadavres laissés par Mathurin et sa bande dans une ferme isolée lors de l’échange pour les armes qui a clairement foiré. D’ailleurs, un des cadavres a parlé. Il s’agissait d’un des proches de l’Imam Mustafa de la nouvelle mosquée du quartier est dont la construction a été validée en toute discrétion par Marchand. Suite à ces découvertes, Barbara donne de nouvelles instructions à Denis et Nicolas : faire disparaître l’Imam sans laisser de traces tout en prenant bien garde de ne pas griller leurs couvertures.
Avec Variable d’ajustement, Matz (Tango) conclut de façon magistrale le premier cycle de la série Le Tueur – Affaires d’État. Une nouvelle fois, les lecteurs apprécieront à sa juste valeur le talent du scénariste qui les mène là où il veut à force de rebondissements et revirements de situation sans jamais les perdre ni les ennuyer. Dans ce nouveau scénario parfaitement huilé et très dynamique, Matz surfe sur des thèmes d’actualité (trafic d’armes, grand banditisme, magouilles politiques, terrorisme, services secrets…) avec bonheur. Comme à l’accoutumée, de nombreuses scènes d’action se déroulent en parallèle des phases de réflexion du Tueur, une des caractéristiques majeures du personnage sans oublier son cynisme et son détachement total en regard des morts qu’il laisse derrière lui. De plus, les échanges entre les deux flics, Eddy et Rodrigue, sont très intéressants, non dénués de bon sens et montrent une autre facette de la police. Bien évidemment, c’est Luc Jacamon qui interprète graphiquement cette partition et le dessinateur le fait avec toute la maestria qu’on lui connait. Une mise en images classieuse qui fait mouche à chaque coup.
Une excellente conclusion de triptyque.
Stéphane Girardot
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