Titre : Le Fleuve aux trois frontières
Scénariste : Matz
Scénariste – Dessinateur : Philippe Xavier
Coloriste : Jérôme Maffre
Éditeur : Le Lombard
Parution : Octobre 2021
Prix : 14,45€
Tango est quelque part dans la Cordillère des Andes où il s‘adonne à son violon d’Ingres. Alors qu’il vient de trouver une pierre taillée préincaïque et qu’il décide de monter son bivouac, Mario Borgès, rentré à Buenos Aires, l’appelle après avoir reçu un coup de fil de Mike qui se trouve étrangement à Ciudad del Este. Le grand-père de l’ex-agent de la D.E.A. a besoin d’eux afin de donner un coup de main à un ami qui possède une société de transport et fait visiter les chutes d’Iguazú, des mines d’émeraudes et les ruines des missions jésuites du côté argentin. En effet, Porfirio est apparemment racketté par des malfrats. Une petite histoire pour laquelle Tango ne pense pas que Mike ait réellement besoin d’eux. Et il ne se trompe pas. En fait, son grand-père souhaite venger la mort de son ami Camilo et la perte de leur île. Il veut la peau d’un certain Augusto Hernandez, connu dans le milieu sous le nom de « Fish », un intouchable en cheville avec le trafiquant Guillermo Vargas pour la construction d’un casino comme celui prévu sur l’île « volée » à Mike et ses amis. Celui-là même que Tango avait allégé de cinq millions de dollars quelques temps auparavant. Si la boucle semble se boucler, l’histoire d’honneur de Mike pourrait lui coûter cher.
Une fois de plus, Matz et Philippe Xavier nous font voyager et nous embarquent dans une nouvelle région de l’Amérique Latine, une zone trouble située à la frontière entre trois pays : le Paraguay, le Brésil et l’Argentine, et propice à toutes les exactions. Plus précisément, l’action se situe à Ciudad del Este au Paraguay où se trouve le Pont international de l’amitié (qui relie le Paraguay et le Brésil), appelé ainsi car on y voit les trois pays. Et, pour finir ce premier cycle des aventures de Tango, les auteurs invitent de nombreux personnages rencontrés ou évoqués dans les tomes précédents comme Mike, Shannon ou encore Guillermo Vargas. Que dire si ce n’est que nous ne sommes une nouvelle fois absolument pas déçus par cet album bourré d’action et d’intrigues. Le lecteur est littéralement immergé dès les premiers instants. D’ailleurs, les événements de cette aventure se recoupent de manière implacable avec ceux des précédents. Et la référence à Pablo Escobar et son expression Plata o Plomo (Du fric ou du plomb) ne passe d’ailleurs pas inaperçue ! Bien évidemment, la mise en images de Philippe Xavier, toujours aussi classe et dynamique, est un des éléments essentiels de la réussite de la série. Sa maîtrise graphique tout en finesse, associée à la mise en couleurs judicieuse de Jérôme Maffre, fait le job à merveille.
Une fin de cycle parfaite. Il nous tarde désormais de savoir ce que les auteurs réservent à Tango et Mario pour l’avenir !
Stéphane Girardot
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