Titre : Septembre 1914: Quand la France devait perdre la Guerre
Scénariste : Jean-Yves Le Naour
Dessinateur : Claude Plumail
Coloristes : Alexandre Amouriq & Christian G.
Éditeur : Bamboo
Collection : Grand Angle
Parution : Novembre 2014
Prix : 13,90€
En septembre 1914, l’armée française recule et les Allemands se rapprochent de la capitale. Le gouvernement fuit alors à Bordeaux, abandonnant Paris aux mains du général Gallieni, sans grand espoir de le voir résister longtemps face à l’ennemi. Mais l’expérimenté stratège s’aperçoit que les Allemands, sur les conseils de von Kluck, obliquent à l’est de Paris, préférant rosser définitivement l’armée française plutôt que d’entrer directement dans la ville. Ils s’exposent à une attaque de l’intérieur. Gallieni tente alors de convaincre le général en chef, Joffre, de lancer une contre-offensive pour leur tomber dessus. Les relations entre les deux hommes, froides et tendues, ne facilitent pas les choses. Il faut aussi convaincre les Anglais de donner un coup de main…
Les commémorations de la Grande Guerre ont été légion en 2014, 100 ans après le début du conflit. Déjà scénariste d’un album consacré à François-Ferdinand, dont le funeste sort a entraîné le monde dans le chaos, Jean-Yves le Naour s’intéresse cette fois à la bataille de la Marne. La mémoire collective a surtout retenu l’apport crucial des taxis dans cette importante victoire. Ici, l’historien s’attarde sur un pan plus méconnu de cette opération, à savoir les tensions palpables entre hauts responsables, et notamment les relations conflictuelles entre Joffre et Gallieni. Il réhabilite ce dernier, quelque peu éclipsé par la gloire de Joffre, qu’il présente dans un cahier didactique à la fin de l’ouvrage comme l’un des commandants en chef les plus controversés de l’histoire militaire. Si l’album, très sérieusement illustré par Claude Plumail, remplit son rôle de divertissement instructif, il s’avère néanmoins moins captivant que François-Ferdinand puisque il se contente d’aborder les coulisses de l’événement.
Une vision éclairée de la Bataille de la Marne, pour les amateurs de diplomatie interalliée.
Nicolas Raduget
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