Titre : La Femme Léopard
Scénariste : Yann
Dessinateur : Olivier Schwartz
Coloriste : Laurence Croix
Éditeur : Dupuis
Collection : Tous publics
Parution : Mai 2014
Prix : 14,50€
En 1946, à Bruxelles, la canicule assoiffe tout le monde. Fantasio, vêtu comme l’as de pique et acquis à la cause zazou, a du mal à cerner les idées de Jean-Paul Sartre pour boucler son article. Au Moustic Hôtel, Spirou, qui ne s’est pas remis de la mort d’Audrey, préfère le whisky des clients à l’eau désaltérante. Mais un héros, même mal en point, reste un héros. Quand une femme-léopard, poursuivie par deux étranges mastodontes, fait irruption dans la chambre d’un client, le colonel Van Praag, elle manque d’y laisser sa peau. Blessée et poursuivie par le vieux tromblon sur les toits, elle est bientôt rejointe par le groom, qui va se démener pour la tirer d’affaire…
Pour la deuxième fois, et il y en aura une troisième puisque cette histoire est en deux parties, Yann et Schwartz ont l’occasion de diriger à leur manière Spirou et Fantasio, dans le cadre d’une collection parallèle plus libre que la série classique. Jusqu’à présent, les 6 albums précédents étaient des expériences uniques pour leurs auteurs, et c’est ce qui faisait l’originalité du Spirou de. Ici, la collection perd un peu de sa saveur, puisqu’en rempilant pour deux albums, du même style que Le Groom-vert-de-gris, Yann et Schwartz surprennent beaucoup moins. On sent que le duo s’est amusé, en faisant la part belle aux « private jokes » – on reconnait plusieurs noms, anciens ou actuels, de responsables de la rédaction chez Spirou et Dupuis – et en glissant une fois encore de nombreuses références culturelles, notamment des clins d’œil à Hergé, mais on s’interroge un peu sur l’utilité de cette histoire pour le lecteur. Certes, le dessin d’Olivier Schwartz est à lui seul un plaisir, mais espérons que d’autres auteurs auront leur chance dans cette collection, dont le charme était au départ de proposer des compositions variées.
Une ambiance savoureuse mais une histoire qui laisse, pour l’instant, sur sa faim.
Nicolas Raduget
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2 Responses à “Spirou de (Le) #7”