
SHIBUYA KINGYO © Hiroumi Aoi / SQUARE ENIX CO., LTD.
Titre : Tome 1
Scénariste – Dessinateur : Hiroumi Aoi
Éditeur : Pika
Collection : Pika Seinen
Parution : Juin 2020
Prix : 8,20€
Passionné de cinéma, au point d’avoir créé un club dans son lycée dans lequel il se sent un peu seul, Hajime Tsukiyoda déambule dans le dynamique quartier de Shibuya pour y trouver l’inspiration à défaut de se sentir à l’aise. Mais, alors qu’il rencontre fortuitement la plus belle fille de son établissement, une chose impensable se produit : des poissons géants flottant dans les airs apparaissent pour dévorer tout le monde ! Leur multitude et l’effet de surprise font des victimes par centaines, et Hajime survit par miracle aux premières minutes de cette invasion. Il se retrouve alors enfermé dans un grand magasin et découvre l’immense paroi de verre qui a transformé Shibuya en aquarium…
« Une paroi de verre gigantesque… qui encercle tout Shibuya! Un bocal à poissons? Ça n’a aucun sens! Comment un truc pareil a pu apparaître?! Qu’est-ce qui se passe ici?! »
Pika avait d’abord prévu de publier ce premier tome le 1er avril, une date qui convenait parfaitement pour cette histoire de poissons qui vire rapidement à la blague « gorasse ». Un certain coronavirus en a décidé autrement, poussant l’éditeur à proposer les deux premiers volumes simultanément. Si ce n’est pas le pire effet de l’épidémie, cela permet aux lecteurs de plonger plus profondément dans le délire de l’auteur, qui orchestre le massacre avec beaucoup de machiavélisme et de cruauté. A l’instar d’un Battle Royale, il n’épargne aucun – absolument aucun ! – personnage, et ne les présente en détail que pour mieux les voir se faire bouffer la page après. Vous voilà prévenus, ne vous y attachez pas ! Le procédé est classique pour augmenter l’angoisse et accentuer les sentiments à la lecture, mais il faut reconnaître que ça fonctionne. Pour l’instant, le mystère reste complet autour de l’apparition de ces poissons, dont l’aspect parfois moche en gros plan et surtout inexpressif avec leurs grands yeux vides et globuleux accentue l’horreur.
Une idée dingue pour un manga cradingue !
Arnaud Gueury
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