Pour la mairie d’Audincourt, cette édition 2023 de la fête de la BD est à marquer d’une pierre blanche puisqu’il s’agit de la 40e. Lancée en 1983 avec juste une annulation en 2020, la Fête de la BD reste l’événement du Haut-Doubs en fin d’année.
À l’espace Japy, 27 auteurs, certains ayant réalisé les affiches des éditions précédentes, ont répondu présent pour un week-end dans le Doubs où la neige les a accueillis en ce début du mois de décembre. Et l’affiche de cette quarantième édition a été dessinée par Anlor.
Parmi eux, certains qui auront marqué avec leurs ouvrages, comme Aurélie Guarino et son one-shot Les Vies de Charlie, Anlor et Olivier Bocquet avec Ladies with Guns, Olivier Supiot avec Tati et le film sans fin scénarisé par Arnaud Le Gouëffec, Laurent Cagniat avec le tome 6 des Schtroumpfs et le village des filles, L’Île vagabonde, Mathilde Domecq qui s’est lancée dans l’illustration jeunesse avec Tous les chemins de mon papi ou encore Frédéric Brrémaud avec notamment le tome 2 de Tête de pioche, Le Bipède des collines. Baba, Lapuss’ et Tartuff étaient également présents avec leur univers parodique, la dernière en date s’intitulant Squish Game.
Mais qui dit festival dit prix. Et le prix Écureuil Découverte, financé par la Caisse d’Épargne, avait été décerné à Maran Hrachyan pour son album Une nuit avec toi. Elle aura eu l’honneur d’avoir ainsi une exposition de ses planches originales dans une scénographie de François Gautier, « ma meilleure exposition » ajoutera l’autrice.
Autre exposition également destinée au public : l’exposition « Amour fantôme » de Mathilde Domecq, une exposition prêtée par le festival de Delémont, en Suisse, où elle présente des dessins à double lecture avec un personnage sur une volet recouvrant la scène de solitude en papier, symbolisant ainsi le réconfort des personnes disparues, la dessinatrice réalisera d’ailleurs deux concerts dessinés sur le thème.
L’espace Japy a une dernière exposition : « Souvenir de France », réalisée par les élèves de troisième Prépa Métiers du lycée Nelson-Mandela sous la supervision de leurs professeurs, raconte en dessins et en archives le périple de quatre Français en mission sauvetage à l’été 1943, en pleine Seconde Guerre Mondiale. « Ce périple initiatique raconte notre histoire autrement » évoque le lycée, « Et si l’étape suivante était de raconter les ellipses, produire une BD, un roman illustré avec désormais des corps et des visages à retenir, à faire encore voyager et grandir. »
Ceux qui voulaient étoffer leur collection pouvaient découvrir ce que les bouquinistes avaient à proposer aux visiteurs. Diverses animations étaient proposées pour petits et grands tandis que Laurent Guyon présentait ses chaises dessinées aux couleurs des grands héros.
La conclusion aura eu lieu le dimanche soir avec un spectacle pyrotechnique à la nuit tombée par la compagnie La Salamandre.
Laurent Muret
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