Titre : Volume 2
Scénariste : Virginie Greiner
Dessinateur : Olivier Roman
Coloriste : Filippo Rizzu
Éditeur : Delcourt
Collection : Histoire & histoires
Parution : Mars 2021
Prix : 14,95€
A force de détermination, la petite esclave polonaise Roxelane est devenue l’hasséki Hurrem, favorite du sultan Soliman, à seulement 19 ans. A force de passer du temps avec le monarque, qu’elle a réussi à fasciner par sa beauté et sa culture, celle-ci donne naissance à un fils, qui vient menacer l’avenir du petit Mustafa, fils de Gulbahar et premier héritier désigné. La guerre couve donc entre Roxelane et sa rivale, mais aussi avec Ibrahim Pacha, bientôt désigné Grand Vizir. Celui qui partage bien plus que les conquêtes du Sultan ne supporte pas de la voir gagner son cœur, et fait tout pour saper son influence. Au fil des ans, et alors que la Turquie étend son influence, les intrigues de couloirs et les coups bas vont se multiplier…
« C’est une tâche harassante que d’être le sultan d’un si vaste empire.
– Mais régner sur le cœur du padichah est une tâche plus difficile encore… »
En concluant son récit avec l’événement qui met un point final à la rivalité entre Roxelane et Ibrahim Pacha, tous deux concurrents dans le cœur du Sultan et rivalisant d’ingéniosité pour étendre son influence, Virginie Greiner écarte les dernières années de l’ancienne esclave et les complots pour la succession. En se concentrant sur les moyens que son héroïne a employés pour parvenir à ses fins, la scénariste insiste sur sa force de caractère, sa volonté de renverser les traditions et de se battre pour accéder à la culture qui enrichit et donne les clés pour un meilleur avenir. Le message reste subtil mais forcément utile de nos jours. On regrettera juste que le portrait fait de Soliman le Magnifique, éminent monarque dont l’influence fut immense dans tous les domaines, soit un peu réduit à un homme influençable et peu maître de ses choix. De son côté, Olivier Roman retranscrit parfaitement l’atmosphère particulière du harem et des palais du Sultan, avec ses spécificités et ses décors reconnaissables. Les couleurs de Filippo Rizzu donnent une fois de plus du corps à cette histoire hors du commun dont les échos restent vivaces aujourd’hui encore.
Le formidable portrait d’une femme déterminée et audacieuse.
Arnaud Gueury
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