Titre : Melun, Printemps 1915
Scénaristes : Daniel Duhand & Michaël Delbosco
Dessinateur : Félix Brune
Coloriste : Albertine Ralenti
Éditeur : Casterman
Parution : Mai 2015
Prix : 13,50€
Le Capitaine Louis Moufflot est rentré miraculeusement vivant du front. Il est désormais considéré comme un héros. Cependant, il veut encore bouffer du boche et il a une idée pour aider au transport du matériel durant les périodes hivernales où la neige empêche les chevaux de le faire. Il s’agit de son «Projet chien». Il demande à son vieil ami le Capitaine Henri Melun de l’appuyer en tant que responsable de projets. Mais contre toute attente, sa proposition est refusée par la commission. Louis décide alors de s’adresser directement au Général Maud’Huis. Entre temps, le lieutenant Hart assiste à une rencontre galante entre Jane, la femme de Moufflot, et Melun. Il est vrai que ce dernier était également amoureux d’elle avant qu’elle ne fasse son choix. Se pourrait-il qu’une histoire d’amour soit à l’origine du blocage du dossier des chiens de traîneaux ? Ou bien, Melun est-il bien plus «ripou» que le rapport de la Police des Mœurs ne le montre ?
Bienvenue dans les arcanes de l’armée française ! Une introduction de circonstance tout simplement parce que cette histoire que vous proposent les éditions Casterman est vraie et a été classée secret défense par le pouvoir militaire de l’époque. Ici, les poilus en question ne sont pas des hommes mais des chiens. Ils sont au centre du projet du Capitaine Moufflet (Moufflot dans la BD) qui souhaitait les utiliser pour transporter du matériel dans les Vosges pour faire face à des conditions de fort enneigement. Un récit historique très intéressant que nous partage, avec sérieux et un brin de romance, le duo de scénaristes composé de Daniel Duhand et Michaël Delbosco. En fin d’album, vous pourrez d’ailleurs consulter un dossier de six pages contenant les rapports – anciennement top secret – relatifs au «Projet chien». A l’instar du premier tome, les auteurs centrent ce deuxième l’album sur Henri Melun dont la personnalité est loin d’être facilement cernable. Un bon personnage, très borderline et générateur de situations complexes. Un univers qui sied parfaitement au dessin semi-réaliste de Félix Brune. Son graphisme associé à la mise en couleur d’Albertine Ralenti (Alter Ego), toujours aussi inspirée, vous permettra de plonger sans aucun mal dans ce récit.
Une série qui ne manque pas d’intérêt, que l’on soit féru d’Histoire ou pas.
Stéphane Girardot
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