Titre : Verdict
Scénaristes : Denis Lapière & Pierre-Paul Renders
Dessinateurs : Efa & Elías
Coloristes : Albertine Ralenti & Christian Lerolle
Éditeur : Dupuis
Parution : Octobre 2014
Prix : 12€
Dans les épisodes précédents… Delia Mikulski est cachée dans sa maison de campagne d’Accokeek sous la protection du F.B.I. mais cela n’empêche pas le tueur des membres de la commission sénatoriale de l’abattre sous les yeux de Doug Seaborn. Teehu Jackman, qui est retournée à Ridvan’s Garden pour récupérer des informations cruciales, est jetée dans le vide par Noah Mendez. Le professeur Gail Llewelyn, confiné dans sa chambre à Singapour afin de le protéger d’un tueur rôdant dans l’hôtel, semble terrassé par une crise cardiaque alors qu’il prend l’air sur son balcon. Dix jours plus tard, Camille Rochant, le professeur Pancini et Urasawa ouvrent la conférence de presse tant attendue. Ils affirment tous les trois de concert que les Alter Ego n’existent pas. Miep regarde par écran interposé cette mascarade qu’elle ne peut pas accepter dans la mesure où elle a assisté impuissante à l’assassinat de Teehu. Dans les coulisses, Delia et Gail (quelle surprise !) attendent leur tour pour intervenir face aux journalistes. Quel sera le verdict final ? Pourquoi un tel revirement de situation ?
Pierre-Paul Renders et Denis Lapière sont de véritables orfèvres de la manipulation. Un art que les scénaristes utilisent avec un malin plaisir autant aux dépens de leurs personnages que des lecteurs. En effet, dans Verdict, tout le monde est bousculé dans ses convictions et les rebondissements vont bon train. L’accent est principalement mis sur deux points. Le premier est la prise de conscience des conséquences globales d’une confirmation de l’existence des Alter Ego au vu des nouvelles révélations apportées par les expériences réalisées sur Zé Teixeira. Le suivant est la vendetta de Miep qui est prête à tout afin de faire payer la facture aux coupables sans procès. Et le tout s’imbrique parfaitement avec l’ensemble des saisons. Une précision scénaristique qui trouve un parfait écho dans le graphisme combiné de Efa (Le Soldat) et Elías dont la symbiose insuffle une très belle énergie au récit. Alter Ego est (sans conteste) un superbe travail d’équipe où la mise en couleur a également une importance majeure. Albertine Ralenti et Christian Lerolle rendent dans cet opus la tension dramatique très palpable en utilisant une texture beaucoup plus dense qu’à l’accoutumé.
Madame et Messieurs (eh oui, n’oublions pas la coloriste), merci pour ces deux saisons extraordinaires ! A quand le début de la troisième ? Car tout laisse à penser qu’une suite est possible.
Stéphane Girardot
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