Titre : Le Sang des ruines
Scénariste : Gabriel Katz
Dessinateur : Stéphane Créty
Coloriste : Leonardo Paciarotti
Éditeur : Drakoo
Parution : Octobre 2019
Prix : 14,50€
Afin de calmer les révoltes populaires qui secouent le puissant empire de Nemès, le service militaire, réservé aux fils du peuple depuis trois générations, est rétabli pour tous, y compris les fils de nobles familles. C’est ainsi que deux d’entre eux, Navel et Araes, se retrouvent enrôlés dans l’armée et affectés à Enoch, frontière nord de l’empire réputée pour sa tranquillité. Jusqu’à ce qu’une patrouille de routine dans la forêt les amène à réveiller par accident un ancien artefact endormi depuis des siècles, attisant la convoitise de hordes de barbares. Débarquant sur les côtes de la paisible frontière nord, les Vulcaniens menés par le sanguinaire Anrogh sont sur le point de faire déferler l’enfer sur l’empire de Nemès, à la recherche de la Pierre du chaos…
Changement de ton pour la nouvelle maison d’édition Drakoo. Après Danthrakon, Christophe Arleston offre à Gabriel Katz une nouvelle occasion d’étendre ses domaines de compétences littéraires. Écrivain aussi bien de polar, science-fiction et fantastique ainsi que scénariste pour la télé, il se met cette fois-ci au service de la bande dessinée avec La Pierre du chaos, de la fantasy sérieuse où une guerre féroce s’engage pour obtenir un pouvoir absolu. Ses talents d’écrivain se ressentent dans le scénario. Dans ce premier tome (sur trois prévus), Le Sang des ruines, il pose les unes après les autres les pierres d’une intrigue solide : un univers bien installé, des personnages forts, imprévisibles et mystérieux, et des dialogues bien ficelés. L’histoire semble s’enchaîner sans véritable lien entre chaque scène, ce qui pourrait perdre le lecteur, mais à y lire de plus près, cela se fait avec intelligence et subtilité. Pour illustrer ce récit solide et sérieux, c’est à l’expérimenté Stéphane Créty qu’a été confié le dessin. Habitué des récits de SF et d’aventure (Hannibal Meriadec et les larmes d’Odin, Masqué, Nains #2, Conquêtes #3), son style réaliste et sa mise en scène dynamique donnent un rythme et une vigueur supplémentaire à l’histoire. Leonardo Paciarotti la complète à la couleur avec des ambiances tantôt réalistes tantôt chaotiques et apocalyptiques, dignes du terrible conflit barbare qui se prépare.
Deuxième titre réussi pour Drakoo qui apporte du sang neuf pour ériger les premières pierres d’une histoire dense de pure fantasy.
Geoffray Girard
Réagissez !
2 Responses à “Pierre du chaos (La) #1”