Titre : Le Grimoire glouton
Scénariste : Christophe Arleston
Dessinateur : Olivier Boiscommun
Coloriste : Claude Guth
Éditeur : Drakoo
Parution : Septembre 2019
Prix : 14,50 €
Dans la mythique cité de Kompiam, Nuwan est un jeune apprenti marmiton au sein de la demeure du réputé mage Waïwo le Mandriole. Il rêve d’étudier les potions et les élixirs auprès de celui-ci afin de devenir le tout premier mage cuisinier. Aidé par une élève du mage, la belle Lerëh dont il est amoureux, il apprend à lire. Mais un soir, alors seul dans la bibliothèque, sa curiosité l’amène à découvrir un étrange grimoire, le Danthrakon. La magie que l’ouvrage renferme se déverse soudainement en lui. Vidé de son contenu, il n’est plus que pages blanches. Désemparé, Nuwan n’en parle à personne tandis que l’impitoyable inquisiteur Amutu mène l’enquête sur l’inquiétant pouvoir qui a pu être relâché sur Kompiam. Poursuivi et doté d’une force magique inconnue et incontrôlable, Nuwan trouve l’aide de Lerëh qui semble en savoir davantage que lui sur le Danthrakon…
«J’ai ouvert le grimoire, et il est simplement… entré en moi. Depuis je sens ses sortilèges vibrer, prêts à sortir. J’ai peur de faire des bêtises.
– Tu dois apprendre à te protéger du Danthrakon.»
Belle entrée en matière pour la nouvelle maison d’édition née de la collaboration entre Olivier Sulpice, président fondateur de Bamboo, et Christophe Arleston, génial scénariste de séries à succès et créateur des mondes de Troy. Drakoo est l’occasion de laisser l’imaginaire prendre le dessus et d’y développer des histoires nouvelles de science-fiction, fantastique, heroic-fantasy, etc. Et l’heroic-fantasy ouvre le bal avec Danthrakon, une histoire qui pourrait avoir un air de déjà-vu. Reprenant les codes qui ont fait son succès chez les concurrents, Christophe Arleston offre une belle porte d’entrée au lecteur dans ce nouvel univers et évite le dépaysement total. S’articulant autour d’un garçon se voyant doté malgré lui d’un immense pouvoir, d’une fille intelligente au fort caractère, d’un jeune prétentieux qui a tout l’air d’un méchant en puissance et de personnages ambigus, le récit se démarque grâce à son histoire originale, son rythme haletant ponctué de coups de théâtre, d’action, de trahisons. Dès les premières pages, la sensation d’une histoire maîtrisée est présente avec un univers et des personnages déjà bien établis et développés. C’est l’expérience d’Arleston en somme ! Pour donner vie à cet univers, il s’accompagne d’Olivier Boiscommun qui a déjà eu l’habitude de dessiner des êtres fantastiques à l’image de sa dernière réalisation, Le Règne. Tout en gardant son trait expressif, il sort de son confort graphique habituel pour rejoindre un style proche des productions de son comparse. Le résultat est une mise en image convaincante et séduisante participant à la maîtrise de l’histoire. Petit à petit, l’intensité graphique s’accentue et s’emballe jusqu’aux derniers instants. Claude Guth finit de sublimer Danthrakon avec ses couleurs magiques qui ont fait sa réputation dans d’autres récits fantastiques. Les prochains titres de Drakoo (à découvrir ici) s’annoncent très différents et nous avons hâte !
Sans prendre de risques, Danthrakon inaugure avec panache Drakoo. Aventure, magie et fantaisie sont les maîtres-mots de cette histoire pleine de promesses.
Geoffray Girard
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