
© 2024 Le Lombard

- Titre(s) : L’Auberge de l’épée
- Scénariste(s) : Cédric Mayen
- Dessinateur(s) : Pietrantonio Bruno
- Coloriste(s) : Axel Gonzalbo
- Editeur(s) : Le Lombard
- Parution : Mai 2024
- Prix : 15,95 €
- EAN : 9782808206785
Dans la ville de Brenhaven, un groupe de quatre aventuriers pénètre dans l’Auberge de l’épée tenue par Klaus, une affaire qui tourne bien et qu’il tient avec l’aide de son fils Tano. La soirée se passe bien jusqu’au moment où la naine Morrigan s’aperçoit qu’ils ont essayé de les rouler. S’ensuit une bagarre qui aboutit au non-respect du couvre-feu, une grave infraction à la Pax Elfica comme le précise le capitaine Tharivel. Heureusement, ce dernier est le beau-frère de Klaus. Cela arrange les choses pour cette fois encore mais cela n’empêche pas une ferme mise en garde malgré les liens familiaux existants. Observant depuis une fenêtre les troupes d’enfaytés de son oncle, Tano constate qu’elles n’emmènent pas les quatre prisonniers à Fort Greifstark comment prévu mais se dirigent vers la sylve. Il décide de s’y rendre également pour voir ce qu’il se passe là-bas, sans omettre de prendre toutes les précautions que doit prendre « La Flèche » ! De cette excursion, il ramène un artefact puissant qui non seulement met sa vie en danger mais entraîne également son père et ses amis sur un chemin plus que dangereux, d’autant plus que l’ombre du Morthomme plane aux alentours.
Adaptation de l’univers du jeu de rôle éponyme, Pax Elfica propose une plongée dans la grande campagne médiévale-fantastique de Claude Guéant, paru sous le label XII Singes en 2020, une initiative à mettre au crédit de l’auteur du Mystère du col Dyatlov Cédric Mayen. L’approche du scénariste introduit des notions politiques que l’on ne retrouve pas habituellement dans les codes du genre high fantasy. En effet, le sauveur au trait parfait des elfes devient un tyran qui impose un couvre-feu, interdit l’utilisation de la magie, exclut les réfugiés et pratique les enlèvements, d’enfants notamment, à des fins personnelles. Le peuple résiste donc et ne se résigne pas, à l’image de Tano, dont la mère est une elfe, qui endosse le déguisement de “La Flèche”. De plus, les inimitiés entre les différents peuples – humains, elfes, nains et réfugiés – issues d’un vécu commun sont bien prégnantes et tendent les relations lors des interactions nécessaires à l’avancée de l’aventure. Le travail d’écriture est fort plaisant et parfaitement servi par le retranscription graphique de Pietrantonio Bruno. Le dessinateur transalpin, un de plus chez Le Lombard, réalise une prestation de très haute facture que la mise en couleurs d’Axel Gonzalbo exacerbe à la perfection. Ainsi, les ambiances pesantes et noires inhérentes à la Pax Elfica et à la présence de la magie noire du Morthomme sont bien palpables.
Un premier tome très convaincant à tous les niveaux.
Stéphane Girardot
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