
© 2016 Bamboo Edition
Titre : Le Géant et l’effeuilleuse
Scénariste : Laurent Galandon
Dessinateur : Frédéric Blier
Coloriste : Sébastien Bouët
Éditeur : Bamboo
Collection : Grand Angle
Parution : Avril 2016
Prix : 13,90€
Célestin est passionné par le cinématographe, cet art en plein développement. Par une nuit d’hiver en 1927, il décide de quitter le domicile provincial de ses parents, comprenant qu’il ne fera jamais carrière dans le cabinet de son notaire de père. Il monte à Paris, comme on dit, pour tenter sa chance dans le métier qui lui plait. Engagé par un grand studio comme décorateur, il rencontre Constance, qui lui fait lire une histoire qu’elle a écrite. Prêt à tout pour l’adapter au cinéma, mais étant encore un parfait inconnu, il va devoir jouer de malice et compter sur quelques amis pour réussir à tourner « son » film…
Le Géant et l’effeuilleuse est le joli sous-titre de La Parole du muet, cette nouvelle série nous renvoyant aux premiers temps du cinéma. Cette histoire, prévue en deux tomes, démarre sous les meilleurs auspices. L’une des forces du récit réside dans ses personnages. Doté d’une bonhomie naturelle, sorte de grand gamin rêveur, Célestin est immédiatement touchant. Le lecteur tombe également sous le charme de la mystérieuse Constance, et les personnages plus secondaires ne manquent pas de relief. Le dessin de Frédéric Blier – un patronyme prédestiné pour travailler sur ce sujet – est riche en détails, très élégant dans sa mise en scène et les expressions de visages. Il rend compte avec talent de l’atmosphère de la vie parisienne de l’entre-deux-guerres et de ses salles obscures. En attendant le fin mot de l’histoire, on relira l’intéressant cahier spécial rédigé par l’Institut Lumière et revenant sur l’invention du cinématographe.
Une première partie qui donne l’eau à la bouche.
Nicolas Raduget
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