
© 2022 Michel Lafon

- Titre(s) : On la trouvait plutôt jolie
- Scénariste(s) - Dessinateur(s) - Coloriste(s) : Joël Alessandra
- Editeur(s) : Michel Lafon
- Parution : Septembre 2022
- Prix : 22,95 €
- EAN : 9782749946344
Port-de-Bouc, dans le sud de la France. Originaire du Mali, Leyli Maal tente tant bien que mal d’obtenir un CDI afin de pouvoir obtenir un meilleur logement pour ses trois enfants et elle. Tandis qu’elle obtient l’emploi tant désiré, dans un hôtel tenu par un homme aussi amical que surprenant, le meurtre du financier d’une association d’aide aux réfugiés intrigue la police. L’assassin, une femme jeune et séduisante, n’a pas le profil pour recommencer, mais les enquêteurs se méfient. Tandis que son fils joue un jeu trouble autour des passeurs, Leyli s’ouvre sur son passé tragique à quelques personnes…
« Tout le monde possède des rêves. Et ce qui compte, ce n’est pas de les réaliser, c’est juste de pouvoir y croire! »
Réaliser n’est pas un exercice si facile, tant on peut perdre de la force de son propos en changeant de support et en subissant une narration différente. C’est un peu le problème de cet album qui fait le choix de garder toutes les intrigues et sous-intrigues du roman de Michel Bussi sans avoir la fluidité des mots de l’écrivain. Joël Alessandra tente pourtant bien de découper son récit en chapitres, mais la succession de scènes et l’enchevêtrement de personnages nuisent à sa compréhension. La variété des lieux, un élément essentiel dans la résolution de l’enquête, est également moins facile à ressentir et réduit d’autant la portée du twist final, ce qui avait été bien mieux géré dans une bande dessinée telle que Nymphéas noirs. Si le sujet est fort et d’actualité, en traitant plusieurs aspects du problème des réfugiés, le manque d’approfondissement des protagonistes en dehors de l’héroïne en font des caricatures un peu contre-productives. Le dessin, lui non plus, ne permet pas de s’enthousiasmer. Le graphisme n’est pas toujours précis et les traits des personnages sont parfois un peu grossiers, ce qui n’est pas vraiment corrigé par la colorisation, bien plus convaincante.
Une adaptation correcte qui ne restitue pas vraiment l’ampleur du roman.
Arnaud Gueury
Réagissez !
Pas de réponses à “On la trouvait plutôt jolie”