Titre : La Mère de tous les maux
Scénariste : Philippe Pelaez
Dessinatrice : Cinzia Di Felice
Coloriste : Florent Daniel
Éditeur : Sandawe
Parution : Octobre 2016
Prix : 12,90€
Duke of York’s Theatre, le 27 décembre 1904. Alors que la pièce Peter Pan, the boy who wouldn’t grow up se joue, un dénommé Oliver sort profondément troublé de la salle et demande à en voir l’auteur, James Matthew Barrie. Sans trop de difficulté, il se retrouve devant celui qui a suscité cette vive émotion et reconnait en lui le Peter qu’il a rencontré seize ans auparavant. Londres, 1888. Alors qu’il tente d’échapper à la police, Oliver se réfugie dans une cachette où il tombe par hasard sur un certain Peter… Pong. Le lendemain matin, à Field Lane, après s’être cachés toute la nuit, durant laquelle une prostituée a été tuée à Whitechapel, les deux garçons rejoignent le repaire de voleurs dont fait partie Oliver… Twist. Ce dernier apprend alors en même temps que les autres que Peter… Pan, et non Pong, est poursuivi par un boucher volant, le Capitaine Crochet, et qu’il doit retrouver la Fée Clochette car il ne peut plus voler. Ayant utilisé toute sa poudre de fée pour ramener sa maman, Wendy, il ne peut plus rentrer à Neverland. Ainsi se rencontrent Oliver Twist et Peter Pan. Ensemble, ils se mettent à la recherche de Clochette mais une double menace plane au-dessus d’eux.
Oliver & Peter est la deuxième série proposée par Philippe Pelaez chez Sandawe. Après le très bon premier opus de Parallèle, le scénariste s’engage dans une uchronie basée sur un crossover littéraire où les œuvres de James Matthew Barrie et Charles Dickens – Peter Pan et Oliver Twist – se télescopent pour n’en composer plus qu’une. Le scénario de ce tome de mise en place est très intéressant et déjà axé sur un élément sous-jacent mais majeur de la série : l’absence de la mère. De plus, l’auteur échafaude une théorie sur Jack l’éventreur qui est originale et pose un cliffhanger où apparait un certain H.G. Wells, laissant augurer une suite surprenante. Une lecture plaisante superbement mise en images de manière réaliste par Cinzia Di Felice (La Fontaine dans le ciel). Celle qui a été l’assistante de Massimiliano Frezzato sur Les Gardiens du Maser, pendant trois ans, réalise une prestation graphique empreinte d’une belle sensibilité où le trait est dynamique et les décors mais aussi les costumes sont très soignés. L’ensemble est parfaitement en phase avec l’histoire et bien mis en exergue par la mise en couleurs réussie de Florent Daniel.
Une série dont nous attendons la suite avec curiosité et impatience.
Stéphane Girardot
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