© Bamboo Édition 2021

Titre : La Grande Sarah
Scénariste : Cédric Simon
Scénariste – Dessinateur : Eric Stalner
Coloriste : Florence Fantini
Éditeur : Bamboo
Collection : Grand Angle
Parution : Janvier 2021
Prix : 14,90€

En une nuit, tout a basculé ! Arthur est mort en laissant derrière lui la vérité sur l’incendie qui a ravagé le cabaret « L’Oiseau rare » et Tibor a été arrêté par la police pour vol d’animaux. Malgré le chagrin et le vide qui s’est installé, Eugénie et les deux frères Constantin et Valentin utilisent l’argent servant à reconstruire le cabaret pour engager un avocat et faire sortir de prison Tibor. Libéré, il remarque vite que quelque chose a changé. Pendant qu’Eugénie réussit à se faire embaucher par la célèbre mais non moins odieuse Sarah Bernhardt, Constantin traîne avec un bourgeois dans des parties de poker clandestines de plus en plus dangereuses. Pour faire revivre « L’Oiseau rare », chacun est prêt à tout. Tout reste mystérieux pour Tibor qui craint pour la vie de sa famille. En réalité, la pièce de théâtre ne fait que commencer…

… et se termine avec brio dans ce second tome, La Grande Sarah. Cédric Simon et Éric Stalner y déroulent leur composition avec manière. Pour rappel, leur histoire se construit à partir d’une photographie de la fin du XIXème siècle d’Eugène Atget. Le travail d’imagination remarquable des deux auteurs continue. Le lecteur se prend plus au jeu que dans le premier tome. À l’image de Tibor avec qui il peut s’identifier, il découvre, s’interroge, doute de ce qu’il se passe. Il est témoin petit à petit du déroulement des fils de la mise en scène qu’ont élaboré les personnages principaux. Le scénario est ainsi entraînant et astucieux. Tout comme le dessin et les couleurs de Éric Stalner et Florence Fantini qui reconstituent assez fidèlement le Paris d’antan et nous offrent des personnages expressifs et attachants. Les auteurs laissent le lecteur sur une note plus que positive qui nous fait penser que c’est une histoire qui se termine explicitement bien ! C’est rare et ça fait du bien !

Le rideau se referme sur ce diptyque très bien pensé et mené.

Geoffray Girard

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