
© 2019 Casterman
Titre : Tome 2
Scénariste – Dessinateur – Coloriste : Anthony Pastor
Éditeur : Casterman
Parution : Mai 2019
Prix : 15€
Si la pierre Kafikadik de Run, trouvée sur Saarok, le ramène miraculeusement à la vie après avoir reçu une balle qui était destinée à son père, Il n’en est pas de même pour Joséphine. En effet, celle qu’elle a subtilisée dans le frigo chez Goerg, le père de Run, a provoqué une intoxication du sang qui l’a plongée dans une sorte de coma. La vision de Tibur, qui semble avoir un rapport avec l’affaire, la tire de son sommeil pour la conduire, très affaiblie, jusqu’à la Bunker Pool. Run, quant à lui, avec l’aide de Markus, sort de l’hôpital sans autorisation pour rejoindre son meilleur ami Kas afin de l’aider à libérer sa mère d’un camp où elle a été emmenée suite à son arrestation lors d’une manifestation. En marge de cela, l’opposition à Pürsson, le nouveau président du Vukland, est de plus en plus violente. Pour éviter des débordements, il demande à Bakran d’organiser, en duo avec Roka, la sécurité en attendant l’aide des Américains. Mais les deux hommes ne s’entendent pas et leur collaboration est très difficile. De plus, les kiviks sont confinés sur l’île de Saarok car le meurtre de l’ingénieur Ragnar n’est pas encore élucidé. Vulka, Oruk et leur père sentent que l’on veut faire porter le chapeau à leur peuple qui manifeste contre la construction du barrage sur leurs terres. Il ne manque plus qu’une petite étincelle pour que la guerre civile éclate.
Le premier tome de No War nous avait bien bluffé par tant d’efficacité, aussi bien en ce qui concerne l’histoire que le graphisme. Une efficacité globale que l’on retrouve dans ce second tome où Anthony Pastor (La Vallée du Diable) intègre de nouvelles données concernant Kurt et Tibur, une surprise à leur sujet, bien amenée dans le présent opus, vous attend d’ailleurs dans l’extrait du tome 3 en fin d’album. L’auteur fait également apparaître de nouveaux personnages comme Gloria, la mère de Brook (qui ressemble comme deux gouttes d’eau à Whoopi Goldberg) ou Pürsson que l’on voit pour la première fois. La psychologie de Bakran, un vrai méchant, se dévoile un peu plus et son antagonisme avec Roka met en évidence une nette différence en ce qui concerne leurs priorités et points de vue. Bref ! L’univers s’étoffe de manière significative et loin de nous donner toutes les réponses quant à l’issue des événements qui se déroulent, Anthony Pastor laisse encore planer et mûrir le mystère. Il nous embarque une nouvelle fois sans difficulté dans sa fiction, d’autant plus qu’il se joue de nous avec plaisir et nous surprend. Ce qui est loin de nous déplaire. Graphiquement, l’ensemble est énergique et va à l’essentiel. La mise en couleurs, plutôt dans des tons pastel, est vraiment originale, agréable à l’œil et apporte un réel plus à la narration visuelle déjà très explicite.
Plus convaincu que jamais de l’excellence de cette fiction dont ce deuxième tome répond largement à nos attentes !
Stéphane Girardot
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